Argent : Shenzhen la mutante, n°1 de la franchise

— La plus ambitieuse base aéronautique du pays démarre (24/03) ses travaux à Yanliang—Xi’an (Shaanxi).

Sur 40 km², le pôle high tech concentrera usines, centres de formation et de design, de tests et de R&D – recherche et développement-, sous quatre métiers : le développement d’avions moyens et grands, la reconversion de moteurs, la recherche et l’emploi de matériaux nouveaux (alliages, composites) et les services.

Elle se structurera en quatre zones : construction aéronautique, ensembliers, formation et centre d’affaires.

Principaux promoteurs, AVIC1 et Xi’an Aircraft travaillent pour Airbus aux ai-les de l’A320 – 15M$ de contrats partagés avec 4 autres firmes en Chine. D’ici 2010, ces fournitures seront passées à 120M$, notamment par les 5% de participation à l’A350, où les firmes chinoises interviendront jusque dans le design. Sur ce site, sans doute !

— Fruit inattendu des années d’ouverture : la Chine qui, en ’90, ne connaissait que les danwei, magasins d’Etat, est passée n°1 mondial de la franchise, avec 90.000 commerces dans 50 secteurs, du magasin au restaurant en passant par le salon de coiffure.

 La franchise a chaussé ses bottes de 7 lieues en déc 2004, grâce à un règlement du secteur, levant des restrictions sur la distribution (OMC oblige). Mais c’est surtout le succès qui pousse la franchise : 80% des investissements réalisés sous cette fortune réussissent, grâce à l’atout de la chaîne, et du savoir-faire fourni par les franchiseurs  (US, nippons, et souvent taiwanais), tandis que 80% des indépendants, se lançant en franc-tireurs, mordent la poussière.

La Mecque chinoise de la franchise est Shenzhen, poussée par la voisinage de Hong Kong. 60% des franchises y sont dans l’alimentaire et les services, tels cafés et glaciers. La franchise typique (alimentaire) exige jusqu’à 72.000$, contre 2400 à 12.000$ à la laverie.

Enfin, Shenzhen innove en modifiant chez elle la règlementation, pour concilier protection du consommateur et franchise des services urbains. L’idée étant de confier en franchise (avec instance paritaire de surveillance) les monopoles de l’eau, du gaz, de l’électricité et des déchets (collecte et recyclage) !

 

 

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