A la loupe : Carrefour – le portage des PME

En octobre 2004, dans le cadre de l’année de la France en Chine, le Président Chirac voulait attirer 1000 nouvelles PME en Chine en 2005.

La 1ère salve est tirée les 21-23/3 par Carrefour, qui  invite 172 petites et moyennes entreprises (PME) de ses fournisseurs à sa semaine française, incluant la présentation de 1100 de produits hexagonaux dans deux magasins: c’est le concept du portage, soutien de PME par une multinationale, que venait soutenir François Loos, Ministre délégué au commerce extérieur.

NB : le succès de Carrefour en Chine, 1er étranger et n°2 national, (60 hypermarchés, 6 supermarchés Champion, 200 superettes de hard discount Dia) reste loin de l’objectif de 40 surfaces/an. L’écart étant dû au frein imposé par l’Etat.

Dans cette migration de PME françaises en Chine, les autres étapes viendront en juillet, avec le Salon spécial France, des maisons à vivre organisé par l’agence nationale Ubifrance : 100 firmes spécialisées dans l’aménagement intérieur, marché du home sweet home où l’acheteur chinois rallonge son budget de 80²/m².

En septembre 2005, à Canton, 100 firmes menées par leur ministre de tutelle Christian Jacob seront au coeur d’une foire PME sous l’égide de la NDRC (la Commission nationale de réforme et de développement), et 300 autres en novembre à Shanghai, Hong Kong amenées par Futurallia.

D’autres PME viendront, menées par des CCI (Chambres de commerce), régions ou fédérations comme la FIN (la fédération des industries nautiques) cf édito. Au total 1600 firmes françaises que François Loos voit débarquer en Chine, et auxquelles il prédit des contrats « pour 30 à 70% d’entre elles » (sic).

En marge de cette action, apparaissent des nuages, sur les exportations chinoises de textiles.

Vers la France depuis janvier, débridé par l’OMC, cet export a augmenté de 29% en moyenne. Bo Xilai, le ministre chinois du commerce, déclare avoir pris des mesures de restriction d’investissement et de taxation des exports, qui «devraient porter leur fruit ». Mais pour toute l’Europe (et l’Amérique idem), c’est trop peu, et trop tard : la Commission de Bruxelles s’apprêterait à prendre des mesures de protection sous quelques semaines.

De manière très parlante, ce ministre du plus sinophile des cabinets qu’ait connu la France, est en faveur de l’application de la clause de sauvegarde prévue par l’OMC : trop, c’est trop! Mais la visite de JP. Raffarin, si elle a lieu (?) viendra à point pour calmer les choses!

 

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
9 de Votes
Ecrire un commentaire