La papeterie chinoise est atomisée en PME utilisant la paille, très polluante pour les rivières. Or, d’ici 6 ans, la demande passera de 48Mt en 2003 (16% du monde) à 70Mt : pour fermer ces unités (de moins de 17.000t de capacité), c’est la lutte contre la montre!
La State Development and Reform Commission (SDRC) vient de publier (16 février) son plan pour métamorphoser d’ici 2010 la filière bois-papier: 24MM$ sont attendus, surtout privés et étrangers, moyennant subventions ou tapis rouge pour la bourse.
Le Sud-Ouest attend une série d’usines (100.000 à 500.000t), alimentées par les bambouseraies.
Le Sud-Est verra la plantation de 5M ha d’arbres à croissance rapide (tels l’eucalyptus à Hainan, par le leader mondial Weyerhauser), accompagnée de 3 à 4 unités de 500.000t.
A la côte, la relève est assurée par le finlandais UPM-Kymmene qui va doubler à 800.000t son usine de Changsu (Jiangsu). N°1, la JV sino-indonésienne APP parle d’entrer en bourse de Shanghai en 2005 et d’investir 1MM$ entre son usine de pulpe de Hainan et sa papeterie de Ningbo (Zhejiang). Mais APP doit 2,7MM$ aux banques chinoises, la valeur de son investissement local!
NB : même mené à bien, ce plan ne réglera pas le problème environnemental: cumulés, les projets sur la table n’amèneront qu’une capacité nouvelle de 5,5Mt, sur les 22Mt à créer d’ici 2010.
Sommaire N° 8