Comme avant chaque Plenum, bourgeonnent les promotions des étoiles politiques!
Malade, Lu Fuyuan cède sa place de ministre du Commerce (15/2) au plus en vue des espoirs du Parti, Bo Xilai, ex-gouverneur
du Liaoning et ex-maire de Dalian.
Promotion longtemps attendue : Bo était handicapé par ses racines, fils de Bo Yibo, compagnon de Deng Xiaoping. Dit membre du 太子帮 taizibang («gang des petits princes»), il rongea son frein 20 ans, dans l’ingrate région du Dongbei.
Natif du Shanxi, il lui fallut attendre 32 ans (âge tardif, en politique) pour entrer au PCC, puis se trouver un an plus tard (1981) bombardé au Liaoning. Il y eut des succès moyens, ayant attiré des investissements sud-coréens et préparé l’actuel plan de relance des 3 provinces du Dongbei, mais n’ayant pu enrayer mafia ni corruption, ni gagner le pari du réemploi des M d’ouvriers des EE en faillite!
Il eut par chance la connexion personnelle de son père avec Jiang Zemin, une amitié avec Zeng Qinghong (dauphin de Jiang), assez pour le faire monter au début des années ’90, au Secrétariat et au Bureau Central du PCC. Mais il fut aussi un des premiers à féliciter le tandem Hu-Wen pour sa gestion du SRAS, signe de souplesse carriériste…
Autre sujet à bonne presse, Pan Yue, depuis 2003 vice-ministre de la SEPA (à 44 ans), l’office anti-pollution chouchou de l’opinion. Avant cette promo, vice-directeur au Conseil d’Etat, Pan prit des risques, écrivant des articles brillants qui portaient ombrage à Jiang, plaidant pour une «renaissance» chinoise basée sur une conscience écologique et un développement durable. A présent, ce théoricien devenu rond de cuir gère un budget (2001-2005) de 16MM$ -dont 3,8 déjà partis- en 2000 projets de sauvetage des lacs et des rivières.
Pan est reconnu par la presse, comme ne craignant pas de multiplier ses ennemis parmi les grands patrons industriels, en dénonçant leurs dégâts environnementaux, comme il le fit en sept.’03 pour Zhuzhou Chem (Henan): seul à oser faire ce dont tant d’autres rêvent !
Sommaire N° 8