La fièvre aviaire du virus H5N1qui déferle depuis novembre 2003, à travers 8 pays d’Asie (8 morts), est enfin reconnue en Chine, qui annonce (27/1) un foyer ayant tué 200 canards à Dingdang (Guangxi) près du Vietnam, puis 6 autres foyers au Hunan, au Hubei, dans l’Anhui, à Shanghai, à Canton.
Au 31/1, 140.000 poulets et canards avaient été détruits, à savoir tout animal dans une zone de 3 km autour de la ferme ou du marché incriminé, tandis que les volailles sont vaccinées dans un 2d cercle de surveillance de 5km.
Un « Poste de commande national » a été créé, dirigé par un vice 1er ministre Hui Liangyu.
L’administration réfute toute critique et exprime sa satisfaction d’avoir déclaré la présence de la fièvre aviaire sur son sol, « cinq jours après sa 1ère apparition », tout en multipliant les messages de confiance, et en rappelant qu’aucune preuve n’existe d’un canal de transmission directe du virus d’humains à humains.
L’OMS est beaucoup moins optimiste, et craint que l’humanité ait perdu une chance importante d’éviter l’entrée du virus sur le terrain chinois. Bataille capitale, car la Chine allait produire cette année 10Mt de poulet, et car les 4/5 de ses volailles sont en basse-cour, hors contrôle vétérinaire, rendant difficile la surveillance du cheptel.
Sur les marchés dès aujourd’hui, les cours s’effondrent faute de clients (7,5¥/kg à Shanghai), et le Japon qui achetait 25% de son poulet en Chine, lui ferme ses portes.
Ainsi, le scénario du Sras, se répète en accéléré : la Chine donne l’alarme, après 1 mois au lieu de 5, comme l’an dernier, ce qui n’empêche l’OMS d’exprimer son impatience, face au délai accordé à l’épidémie pour s’incruster, par incapacité à communiquer plus vite !
Sommaire N° 5