Joint-venture : Beauté – l’Oréal emporte Yue-Sai

— Le secteur de la bière poursuit sa concentration.

Les 500 firmes de 1999 ne sont plus que 200 (dont encore 1/2 dans le rouge, et 3/4 minuscules).

Ce qui l’empêche la production d’augmenter de 5% en 2003, à 250M d’hectolitres. La Chine vient de dépasser les US comme 1er marché mondial. Parmi les grands, un seul a réalisé son intégration nationale:

Tsingtao (Shandong, à 27% sous contrôle d’Anheuser-Bush, n°1 mondial), qui détient 13% du marché chinois.

Avec 30M hl, China Resources-Breweries (JV de China Resources/HK, et SAB) fait le même volume, mais éclaté entre 29 filiales et 26 marques. Il corrige donc le tir en promouvant sa marque Xuehua (flocon de neige), comme produit-phare national, assorti d’un plan de marketing de 12M$ concocté par le cabinet yankee Kotler.

De son côté, Heineken, déjà installé à Shanghai et Hainan, paie (26/1), 78M$ pour 21% de Guangdong Breweries (Shenzhen), d’une capacité de 4M d’hl qui passera à 6m hl en 2005. N°3 mondial, Heineken est un colosse aux pieds d’argile en Chine, arrivé tard et sans réseau de distribution : “mais nous sommes là pour toujours”, assure Herman Hofhuis, PDG pour la région Asie Pacifique!

— Bras commercial de la Banque Mondiale, l’IFC aime la Chine + qu’hier et – que demain!

Ses prises de participations dans des firmes locales (ou JV) atteignaient 250M$ l’an dernier : d’ici 2005, elles auront doublé, à 500M! L’IFC veut saisir la balle au bond du décloisonnement et de la privatisation de la finance. Actionnaire de 5 banques municipales ou privées, le bailleur de fonds diversifiera son patrimoine dans la gestion d’actifs, le courtage et le leasing. L’IFC admet avoir pris cette décision “stratégique” par confiance en l’avenir, et sur demande des instances chinoises, qui en attendent un “effet boule de neige”. Parmi les bénéficiaires visés, figurent les coopératives de crédit rural (pour les aider à fusionner), et les EE du Dongbei.

— En 2003, les belles chinoises ont payé leurs fards 6MM$, le double de l’an 2000.

Face à 3.000 PME locales sans avenir, les ténors mondiaux tiennent 70% du marché, mais vu la stagnation planétaire, n’ont d’autre choix que racheter leurs petits concurrents, moyen  le plus rapide d’enfler leur part du marché.

Ainsi l’Oréal (159M² de chiffre chinois en 2003, +69%) reprenait (11déc) pour environ 50M$ Mininurse, grossiste bas de gamme. Affichant 39M² de ventes en 2003, Mininurse cédait son usine de Yichang (Hubei) et 177 boutiques.

A présent (27/1), l’Oréal gagne, de haute lutte sur son rival P&G, la mainmise sur Yue-Sai avec ses 800 boutiques (1erdistributeur du pays), son usine à Pudong et 38M² de chiffre en 2003.

Pour l’Oréal toutefois, l’atout le plus précieux de Yue-Sai devrait être son image de marque : celle de Mme Kan, l’égérie TV américaine née à Guilin (Guangxi) qui créa sa ligne de produits de beauté “pour la femme chinoise”. La marque comme la femme, sont des symboles durable de succès pour des 10aines de millions de mignonnes aux yeux d’amandes- ou débridés !

 

 

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