Argent : Sidérurgie, la porte des investissements rouverte

— En 2004, la sidérurgie locale produira 277Mt, outre les 25,6Mt importés de janvier à octobre. En 2005, si tous les projets aboutissent, elle sortira 330Mt, + 20%, équivalent à la demande attendue en 2010.

Il y aura donc “de la casse”: pourquoi, alors, Pékin s’apprête t’il à lancer trosi aciéries géantes à Zhanjiang (Canton), Maanshan (Anhui) et Taiyuan (Shanxi), d’une capacité de 16,5Mt/an? En fait, un ressort de l’économie chinoise réapparaît ici, constaté sur le marché foncier.

Pour calmer l’immobilier, Pékin avait gelé six mois les ventes de terre, aboutissant à l’effet inverse (spéculation), suivie d’une réouverture “encadrée”. Dans l’acier de même, Pékin veut discipliner la furie d’invests, faute de l’endiguer. Les trois complexes haut de gamme (livrés à Taiyuan par Voest-Alpine, Autriche, et Demag, Allemagne) doivent permettre d’ici 2008 de supprimer les imports. Elles devraient aussi permettre un développement plus durable. Quant aux 10aines de mini-projets en cours, de qualité et légalité douteuses, (4MM$ d’invest sidérurgiques au 1er trim., + 107%), une part sera stoppée par des limiers lancés dans les provinces pour éplucher leurs comptes. Les autres, espère t’on, seront laminés par le marché excédentaire!

— Nouveau revers pour Transrapid (Allemagne): la Chine envisage de confier la construction de «sa» liaison Maglev Shanghai-Hangzhou (170km) à des firmes locales, pour une épargne visée d’1/3 du budget, rogné à 4,1MM$. Consortium Siemens et Thyssen-Krupp, Transrapid avait monté en ’02 la 1ère de ces liaisons sur coussin magnétique (hors Allemagne) : 30 km à 430km/h, sur l’île de Pudong. Estimé à 500M$, le «cadeau» allemand aurait du assurer à Transrapid la ligne Pékin-Shanghai (1300 km). Des problèmes  liés à la nature futuriste de cette technologie, ont enterré ses chances—peut-être au profit d’Alstom. A présent, c’est le «lot de consolation» qui est compromis. Mais pour la Chine, il y a loin de la coupe aux lèvres : à la veille du passage de G. Schröder (cf p.1), Transrapid signalait une tentative d’espionnage industriel sur son site. Mais comment des firmes locales pourraient-elles faire tourner un équipement que ses auteurs ne maîtrisent pas encore eux-mêmes ?

 

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