Sous le nom de Chang’an («Paix éternelle»), Xi’an était en l’an 1000, la 1ère ville du monde, riche d’1M de marchands rassemblés par la route de la soie. Aujourd’hui Xi’an, 8 M d’âmes, rêve à son glorieux passé, dont témoignent ses murailles, sa grande mosquée, ou ses soldats de terre cuite, âgés de 23 siècles.
Mais Xi’an cache bien son jeu: une renaissance est perceptible, activée par 5 ans de politique de rééquilibrage de l’Ouest, et une « botte secrète ».
Berceau des lettres chinoises, Xi’an la studieuse, compte 40 universités dont 16 « high tech ». Or, aujourd’hui la Chine (le monde) trouve toujours moins les cerveaux nécessaires à sa croissance. Voilà l’atout caché de Xi’an, qui s’affirme soudain 1er centre national de technologie!(cf Vdlc n°03 (IX))
A 1/4 d’h du centre-ville, le décor se mue en Silicone Valley. Les usines neuves se succèdent : Pepsi, NEC, Baxter (n°3 mondial du médicament)… Nous sommes au parc « high tech » de Xi’an, présenté par son Président Jing Junhai, professeur d’économie d’une 40aine d’années, pôle de développement grâce auquel la ville a eu 13,5% de taux de croissance.
Depuis 2001, le parc a engrangé 300M$ investis par les 1000 firmes implantées ou nées sur place : 3,7 par jour en moyenne, nées dans ses « incubateurs », et qui prennent la part du lion des subventions offertes par les programmes nationaux stratégiques de projets technologiques -depuis 1999, 40% de ses firmes actives sont dans les industries de l’information, 30% en optique, mécanique et aéronautique, et 20% en biotechnologies. Le parc est aussi en tête du pays en matière d’innovation.
Parmi ses espoirs d’avenir, figure Yanliang, complexe aéronautique qui produit déjà des pièces pour Airbus et Boeing. Yanliang lutte avec Shanghai pour produire le 1er avion de ligne purement chinois, de 100-150 places :
1ère chance de faire passer la Chine, en matière d’aviation, dans la cour des grands !
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