Joint-venture : Rien ne va plus pour Yang Rong

Ÿ Cette année, la Chine engloutira dans ses entrailles industrielles un tiers de toute la production d’acier de la terre, de 900Mt.

Or, le n°2 mondial (en volume) LNM, coté à New York et basé aux Pays-Bas, ne dispose d’aucune base de production en Chine.

Voilà qui contredit l’objectif de globalisation du propriétaire, le magnat indien  Lakshmi Mittal qui y exporte 2Mt/an, notamment de sa sidérurgie du Kazakhstan, via Urumqi (Xinjiang). Aussi LNM annonce un invest de 100M$ pour réhabiliter une usine de laminage à froid et galvanisation à Yingkou (Liaoning), dont la production sera portée à 400.000t/an, destinée aux industries (auto) et aux chantiers.

LNM sera propriétaire unique, garantie contre le piratage de son savoir-faire. La matière 1ère proviendra de ses aciéries  kazakhes et roumaines, créant une intégration mondiale à meilleur compte que la concurrence astreinte à l’approvisionnement local.

Ÿ 1er gros revers pour Yang Rong, l’ex-PDG fondateur de la nébuleuse industrielle Brilliance (CBA) dépossédé de son bébé l’an dernier, en fuite aux US. Yang Rong vient d’être débouté par la Cour Suprême des Bermudes, dans son action pour bloquer le « transfert » de 39,5% de Brilliance d’une société-écran, la Fondation de Chine pour l’Education, et rapatrier 690M$  vers Broadsino, son groupe. Yang Rong va faire appel, plus pour l’honneur qu’avec le moindre espoir, vu le verdict catégorique (« Broadsino n’a jamais possédé ces parts »). Un autre procès est intenté devant un tribunal fédéral à Washington, contre la province du Liaoning. Yang espère encore obtenir une astreinte mondiale sur les BMW produites en JV dans les usines CBA, si celles-ci cherchaient un marché à l’export. Et à partir de là, négocier…

 

 

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