La valse des grands patrons des quatre grands des télécom (VdlC n°36) cache des mystères.
Il y a l’enquête du procureur suprême, suite à l’aveu en avril par Lucent Technologies, d’irrégularités dans ses fournitures à la Chine, 11% de son chiffre mondial. A défaut d’éteindre la corruption, il s’agit de l’assagir avant l’ouverture du marché 3G (téléphone mobile à haut débit, recevant TV, internet), d’un investissement en 10aines de milliard de US$!
Avec une vente de 1,2MM$ de titres, couverte huit fois, le succès en bourse de Hong Kong de Netcom, titulaire des lignes fixes en Chine du Nord (95% du marché, 77M d’abonnés) exprime des prix bradés (16% de moins que China Telecom) : il fallait convaincre les acheteurs, malgré le risque d’un marché très «surréaliste» investissant en moyenne, par rapport à ses ventes, le double des marchés émergents.
De plus, les tests 3G menés cette semaine par le MII entre 6 opérateurs et 12 fournisseurs, ont déçu. Le standard local TD-SCDMA arrive derrière la concurrence US (Qualcomm) CDMA-2000, et surtout l’européenne W-CDMA, 129 licences mondiales dont 38 exploitées. Le problème tient surtout aux portables made in China, dont la base technologique est faible!
Pour la filière nationale, le coup est dur. Déjà un Centre de recherche du MII, le Ministrère des industries de l’information préconise, au jour de l’octroi des licences, l’abandon d’un standard chinois unique au profit d’une concurrence des trois. Mais on ignore désormais si l’échéance de 2005 sera tenable. Enfin, vu les incertitudes, les licences ne seraient plus 5, mais 3, à savoir une pour chacun des deux groupes fusionnés CT/CU et CM/CN (opération encore à confirmer!), et la 3ème, à une insolite alliance Railcom et Satcom. L’incapacité notoire de ces outsiders à financer un réseau 3G, serait palliée par l’entrée à leur club, de l’américain Nextel : ce serait un cadeau exclusif aux US, au détriment de toute autre concurrence étrangère ! ■
Sommaire N° 37