100,300 ou 1000 Grandes entreprises d’Etat (GEE) mettre en faillite?
Les responsables avancent ces chiffres, autant d’expériences à tenter avant de plonger dans l’eau glaciale : pour la 1ère fois en 1996, ces «dinosaures» perclus de dettes triangulaires, d’impôts et de pensions dues ont généré plus de pertes que de profits.
Elles n’assurent plus que 48% du PNB, et touchent 140 MM USD de subventions (20% de la dette interne). Leurs invendus se monteraient à 5% du PNB…
Les PME publiques ne sont pas en meilleure forme, mais meurent plus vite: les provinces les vendent – Pékin laisse faire. Pour les GEE, les instruments de régénération s’appellent autonomie de gestion, cabinets d’audit, épongeage du passif, primes de dégraissage du personnel. L’Etat attend la naissance d’une assurance-chômage ou retraite solide… Les GEE les plus «pourries» seront fermées, les autres cédées tout ou partie à l’étranger ou au privé, les meilleures regroupées, afin de sauver au moins 1 bout du secteur public.
L’Etat a 3 difficultés :
1. les provinces qui refusent de payer pour ce qu’elles appellent « les erreurs de Pékin »;
2. la hantise de conflits générés par 30 M de chômeurs en colère, «trahis» par le PCC;
3. les nostalgies du Parti, pour qui ces danwei ont été la base de pouvoirs et de privilèges. Pékin procède aussi d’une démarche procrastinatoire : à ne rien faire, certaines GEE disparaissent. Personne n’est responsable, mais le problème global diminue d’ampleur!
Sommaire N° 35