La richesse chinoise est telle la Lune, pleine un soir,en quartier l’autre.
Ding Lei en sait quelque chose: au pic du palmarès des 100 millionnaires en ’03 (selon Asia Money, liste du célèbre Rupert Hoogewerf), il glisse au 7ème rang, victime du dérapage boursier du portail NetEase : ses 1MM$ au soleil ont fondu à 400!
Nouveau meneur, Huang Guangyu, magnat de l’électronique (1,3MM$) saute 26 places en un an!
La cuvée 2004 compte 3 milliardaires (en $US) et 32 bizuths. Elle montre l’ascension éclair des 100 magnats, (en 11 ans en moyenne, avec 46 ans d’âge moyen). Leur patrimoine commun est de 30MM$, + 29% en un an.
De 6M$ en 1999, la barre d’entrée au club est montée à 150M$, 25 fois plus haut, tandis que le revenu moyen urbain, franchissant les 1000$ en 2003, gagnait poussivement 8%/an : preuve que l’écart riches – pauvres galope, en « surmultipliée »!
Source de la fortune : le home sweet home (dont les ventes ont gagné 13,5% en 2004) et la finance, secteurs dans lequel ils passent, après avoir amassé ailleurs leur capital de base.
Huang a fondé à 17 ans GoMe, sa boîte de ventes d’informatique, avant de bâtir son conglomérat Eagle Invests.
Timothy Chen Tianqiao (31 ans) a amassé 1,05MM$ avec Shanda, des jeux en ligne, pour passer n°2 de la liste.
Le n°3 reste une valeur stable, Larry Rong Zhijian, boss de Citic Pacific, comme l’était son père Rong Yiren, le milliardaire rouge, en bourse de Hong Kong.
Inattendu : ces fortunes, malgré des abîmes de différences par rapport aux modèles occidentaux, suivent les mêmes grands secteurs d’activité que le Nouveau Monde :
Huang/GoMe dans la vente au détail (Sam Walton/Wal Mart), Chen/Shanda aux services IT (Bill Gates/Microsoft), Rong/Citic en finance (Warren Buffett/Berkshire Hathaway)!■
Sommaire N° 33