— Six mois de lutte contre la surchauffe, plus de crédit, et un marché saturé, commencent à frapper le business étranger, qui redécouvre dès lors l’attrait des marchés d’Europe de l’Est.
Shell et Unocal (20% chacun) quittent le projet d’exploration exploitation gazière en mer sur Xihu Through, à 500km au Sud-Est de Shanghai, (22.000km², 3 blocs, 85M$ d’investissement préliminaire), en JV avec CNOOC et Sinopec.
Raison invoquée: “absence d’accord”! Shell peut réagir à son exclusion en septembre, du gazoduc Urumqi-Shanghai (avec Exxon-Mobil et Gazprom, cf VdlC °27), mais la décision peut aussi venir de partenaires chinois décidés à agir seuls (comme Petrochina dans le projet du gazoduc).
Le même brouillard plane sur une autre mer, celle de la finance : Lone Star, expert US de la reprise de faillites, quitte la Chine, faute d’y faire ses choux gras. Rien n’a bougé en 5 ans : les sociétés de défaisance (SDD) n’ont pu recycler que 13MM$ des 169MM$ d’actifs que leur ont confié les banques.
NB: Après Suez, qui empochait en septembre 525M² de marché de retraitement des eaux sur 30 ans à Tanggu (Tianjin), à Veolia de suivre, avec 2 contrats de 790M² à Hohot (Mongolie) et Weinan (Shaanxi). Mais s’agit-il d’affaires rémunératrices, où d’une conquête des parts de marché (acte de foi)?
— L’étranger fournisseur de l’internet chinois doit se confronter au carcan de la censure—le combattre, ou le soutenir. Cette semaine, deux ténors US du secteur, ont des réactions opposées.
Le 2/10, Google, n°1 mondial du moteur de recherche, abdique en acceptant d’occulter les pages “cachées” (qui donnent quelques mots sur la référence demandée), des sites bloqués par la Chine. Il faut dire que Google est aux prises avec Yahoo, pour la maîtrise du marché : nul ne gagnera sans l’accord de Pékin!
Symantec par contre, n°1 du casseur de virus (avec son Norton) dédouane Freegate, produit de DIT (US). Freegate gagne en Chine, par sa capacité d’accéder aux sites interdits. Jusqu’alors, Symantec détruisait Freegate comme virus “cheval de Troie”, satisfaisant le censeur. Le (2/10), il retire Freegate de sa liste, acte d’indépendance !
— Pour l’heure, la salle de jeu virtuelle de l’empire chinois ne compte que 13,8M de joueurs.
Mais avec un gain de 40%/an, les choses changent : le jeu online rapporte, 0,3¥/h par joueur sur ordinateur ou portable, contre 1² au disque, pour les pirates!
D’ici 2006, disent les gens du marketing, le marché croîtrait de 7 fois, à près d’1MM²!
Justement, Electronic Arts (no.1 mondial) recrute 500 auteurs, veut ouvrir son studio principal et gagner 814M² de marché asiatique sous 6 ans. Pékin se prépare, et crée la Professional Commission of Online Games, pour assurer le mens sana, corpore sano!
Sommaire N° 32