Argent : Les grands groupes en bourse, à reculons

— Signe avant-coureur du  nouveau train de mesures par la SEPA, la State Environmental Protection Administration,

pour brider l’économie (cf p.1) ?

Depuis avril, la SDRC, la State Development and reform Commission a épluché 70.600 projets d’investissements fixes en Chine: 4.150 (6%) ont été fauchés, épargnant 83MM² d’investissements fixes, dont la croissance en ville a reculé à 30% (janvier-août), de 48% au 1er trimestre.

Projets sacrifiés : 345 en sidérurgie (12,9Mt de capacité d’acier, 13,1Mt de fer), 23 en aluminium (0,34Mt), 166 cimenteries (37Mt), 405 chantiers de résidences (44Mm²), 77 tours de bureaux, 61 terrains de golf (3840 hectares récupérés)… Impossible d’évaluer le poids réel de cet élagage, mais la tendance est claire : l’Etat exploite cette crise, pour éliminer les petites usines rurales, au profit des complexes plus récents, performants, moins gourmands et polluants!

— En 2002, l’entrée en bourse de Hong Kong de China Telecom avait valu au géant socialiste le rouge de la honte: faute d’acheteurs, il avait dû reporter la cotation, puis l’amputer de 60% !

La semaine passée, après six mois de chute de la bourse locale, c’est enfin la (fragile) reprise : temps pour les GEE – grandes entreprises d’Etat, de tenter l’aventure. Mais la morosité les force à réduire leurs ambitions.

Netcom ampute son entrée à Hong Kong, en octobre, de 30% (à 815M²): même l’entrée de Robert Murdoch (patron de News Corp) à son conseil d’administration ne rendra pas confiance à l’agioteur.

Dirigée par Li Xiaolin, fille de Li Peng, China Power réduit son offre (octobre Hong Kong) de 20%, et 75% par rapport à janvier, n’espérant plus qu’entre 219 et 272M² : la demande en énergie est haute, mais le charbon grille tous les records de prix.

Baosteel, enfin, l’empereur de l’acier chinois, pour sa 2de émission en bourse de Shanghai, en 2005, veut réduire de 10% (à 40%) les ventes au public, confiant le reste aux acheteurs institutionnels, et offrir un discount de 20% du prix. Encore, la CSRC, la China Securities Regulatory Commission, doit donner son feu vert à ce plan, à qui l’on reproche de déprimer la bourse encore davantage…

 

 

 

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