Argent : La Banque de la Construction, la CCB : les ratés de l’entrée en bourse

— En Chine depuis 1910, Air Liquide n’y a pas fait choux gras, faute d’avoir laissé le continent (20% de son chiffre) à d’autres tels Britain’s BOC, Praxair ou APC (US Air Products and Chemicals).

A en croire son Président Benoît Potier, cela va changer: d’ici 2008, le leader mondial des gaz industriels veut placer 1MM² en Asie, dont 500M² en Chine, qui porteront la part chinoise des activités du groupe, de 1 à 7%. Question localisation, Air Liquide, à l’instar des autres chimistes mondiaux, évite l’aventure du Go West : ses usines iront aux centres industriels, Tianjin, Shanghai (zone chimique de Caojing) – et le delta des Perles.

La clientèle se partagera entre sidérurgie, pétrochimie, pétrole/gaz, électronique. Air Liquide produira divers gaz, et des usines clé en main (ingénierie basée sur sa technologie). Pour Air Liquide, la Chine (82M² de son chiffre), dans 10 ans, sera les US, d’aujourd’hui. L’objectif chinois est donc tout tracé : les 1,3MM² de son actuel marché américain!

— En dépit d’efforts intenses, l’environnement chinois se dégrade, tandis que, selon J-M. Folz, PDG de PSA, “la guerre des prix auto a débuté”.

C’est ce moment critique que choisit Toyota, avec subtilité bien nippone, pour produire en Chine sa Prius,véhicule électrique ET à essence qui carbure à 4 litres aux 100km, tout en réduisant 90% de l’échappement.

En JV avec FAW, à Changchun (Jilin). Toyota produira 10.000 Prius par an. Mais les aides et baisses d’impôt édictées par Pékin en juin ne rendront pas bon marché la Prius (16.450² aux US), face à un acheteur chinois encore froid vis-à-vis de l’écologie. Aussi Toyota prouve-t-il sa volonté de répondre à l’appel à l’aide chinois, tout en mettant du baume au coeur de FAW, après son entaille à leur alliance de 2002, par l’important contrat de la semaine passée avec Guangdong Auto (cf VDLC n°29). Toyota négocie pour intégrer sa technologie hybride à ses autres modèles, et devenir leader chinois de la voiture “propre”.

Singapour rêve dans le marché chinois des vols budget: deux projets en émanent cette semaine.

1. AirAsia a sollicité une licence pour la liaison quotidienne Kunming-Bangkok, à prix choc de 16² l’aller.

2. Fournisseur de pièces d’avion, A-Sonic s’inscrit pour une ligne vers à Canton, en JV avec Guangdong China Travel Service, China Xpress (financier Hongkongais) et -on croit- Airocean, groupe local de fret. On aura remarqué l’aspect exotique (risqué) de ces routes : les meilleures liaisons (côtières) sont réservées aux compagnies chinoises, Spring Airlines pour Shanghai, Yinglian Airlines pour Chengdu (Sichuan), Aokai pour Tianjin. 

 

 

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