— Depuis longtemps, Airbus attend une commande chinoise d’A380, (520 à 850 places).
Ceci mis à part, 2004 fut doux pour l’avionneur de Toulouse, avec 78 achats chinois contre 16 à Boeing. Airbus s’achemine vers son but, 50% du marché local.
Après cette pléthore de commandes, la tutelle CAAC suggérait que 2005 serait une année de digestion. Mais le 18/1, jour de baptême du « paquebot des airs », Airbus confirma qu’Air China et China Southern négociaient 10 appareils (5 fermes + 5 options), Cathay Pacific (HK) 5 autres, portant l’addition à 3MM$.
Pékin avait besoin de ces avions pour raison de prestige : lors des JO de 2008, les transporteurs étrangers atterriront à Pékin en A380, et la puissance invitante ne pouvait être en retrait ! Seul absent à Toulouse parmi les 5000 invités : le Japon, qui n’a pas d’Airbus, forcé depuis 1945 à buy Boeing : Tokyo s’inquiète de voir Airbus ignorer son marché captif, et concentrer tous ses efforts sur la Chine, privant le Soleil Levant du meilleur avion du moment !
— Fort de 25 ans de Chine et de ses 50 vins différents, Dynasty, filiale Rémy-Martin (n°5 mondial) entre le 26/1 en bourse de Hong Kong, plaçant pour 25% de son capital et 87MUS$ en titres.
La part de la mairie de Tianjin baisse à 46,5%, celle de Rémy à 24,8%. Les fonds serviront à renforcer la capacité de production, y compris par rachat de Tian Yang, presseur de moût. Trustant 13% du marché national, la JV française affirme en 2004 avoir fait 17M² de profits, +41%.
Le Chinois ne boit encore que 0,2l par an, mais la demande est ferme (+24%/an), et la chute des taxes de 65% a 14% affole l’importation (+46% en valeur de jan à mars 2004), consolidant ainsi le marché et le forçant vers la qualité!
— N°1 de l’acier, le conglomérat anglo-indo-néerlandais Mittal poursuit en Chine sa vertigineuse chevauchée mondiale, prenant 37.17% de Hunan Valin Iron & Steel Group, moyennant 314M$.
Sous réserve d’approbation, Mittal et Valin auront part égale en cette filiale qui obtint 85M$ de profits en 2004. Après sa création par fusion en 1997, Valin, un des 10 grands sidérurgistes chinois, doit s’offrir un savoir-faire industriel et commercial de classe internationale. Mittal peut le lui fournir, en échange de l’accès au marché chinois, qui avale 20 à 25% de l’acier de la terre.
Mittal n’est pas le seul à entrer en Chine : Posco (Corée) réfléchit à un investissement en MM$, tout comme Cleveland-Cliffs (US) qui achète les mines australes de Portman (465M$ cash), dans le seul but de nourrir l’ogre chinois
Sommaire N° 3