Au lendemain du 83. anniversaire du PCC, la presse évoque inlassablement son combat allégué pour vaincre l’arbitraire et marcher vers la démocratie. Pour prouver le sérieux de sa démarche, ses pages fourmillent de dénonciations d’abus de pouvoir :

1. Au fin fond du Xinjiang, 17 maçons sichuanais impayés par une ferme, s’étaient sauvés vers Karamay à 200km, porter plainte : une battue (100 policiers, 20 jeeps) à travers le désert,  par 50°, permit de les retrouver après 3 jours (5/7) – l’un était mort.

2. A Shanghai le 11/6, dans un bus n°709 à l’arrêt, un voleur arracha le collier de Xu Ruijuan : elle attaque la Cie, car le chauffeur, non content de ne pas bloquer la porte, fit sourde oreille à ses cris (par prudence, afin de ne pas se faire tabasser par le pickpocket, comme cela arrive !)

3. A Wuhan (Hubei), pour ses 8 ans de prison suite à un verdict erroné, Wu Hesheng réclame compensation.

La cour aurait pu accepter de payer 12.000² – il en demande 283.000². La presse revendique une instance autonome de redressement de tels torts.

NB : étrangement, exactement la même affaire se déroule en même temps, en France!

4. A Lanzhou (Gansu), Qu Yulan dénonce la cour qui, après avoir réduit son mari à l’état comateux lors d’un accident de voiture, lui accorda 59.000² sur les 1,1M demandés, et ne les paya pas entièrement, mettant ainsi la veuve sur la paille.

Tous ces cas sont des abus manifestes, et expriment un rare souci de courage et transparence.  Reste à savoir si leur dénonciation, sur le fond, peut changer les pratiques et les mentalités. Face aux micro pouvoirs absolus, retranchés dans leur ferme militaire ou leur tribunal local, il est permis d’en douter!