— En électronique, le Japon est largué : avec 188 MM² de chiffre en 2003, l’industrie chinoise passe la nippone.
La tendance s’accélère (janvier-avril) avec une hausse de 46%, à 69M², voire +58% en téléphone portable (81M d’unités). Les ventes suivent, avec 98% de la production écoulée. La tendance confirme la délocalisation des japonais, tel Hitachi-GST, cette JV avec IBM à Shenzhen, dont l’usine de 414M² pour 7.000 jobs et une capacité de 30M de disques durs ouvrira fin 2005.
Dernière tendance intéressante: la Chine assemble 80% des DVD mondiaux (82M en 2003, +46%), mais l’obligation de payer des royalties aux détenteurs des brevets, condamne la plupart des 600 producteurs indigènes. En cinq mois depuis Shanghai, leur export a chuté de 80% (!) à 193.000 lecteurs, tandis que les étrangers en Chine voyaient leurs ventes extérieures augmenter de 11% (2,5M d’unités)!
— Créée aux lendemains du SRAS, la SCAA, l’administration de certification et d’accréditation, s’est attelée à ses travaux d’Hercule, agréer (après contrôle d’hygiène) les industries alimentaires.
Les 1ers résultats sont édifiants: sur + de 11.000 Cies, 47% ont raté l’examen. 2400 ont vu le retrait immédiat de leurs licences d’export, 3000 la suspension.
C’était le minimum : les pays riches multiplient les barrières sanitaires sur les exports agro-alimentaires de la Chine (tel le gel européen en 2002, de ses fruits de mer bourrés de chloramphénicol), menaçant ainsi ses ambitions dans ce secteur. Mais pourquoi ne pas fermer purement et simplement ces PME délinquantes, pour éviter aux Chinois aussi le risque d’empoisonnement? Car elles signifient beaucoup d’emplois en régions pauvres, dont les titulaires résisteraient avec l’énergie du désespoir!
— En 2001, Citigroup fit le break et s’envola dans les hautes sphères de la banque d’affaire chinoise en recrutant Margaret Ren : l’ex-cardiologue bombardée vice-Présidente (Chine) du groupe, n’était autre que la bru de Zhao Ziyang!
Que cet ex-1er Secrétaire soit en disgrâce depuis 1989, ne l’empêchait d’appartenir à la nomenklatura, ni à ses enfants, aux mieux introduits des 高干子弟 gaogan zidi (fils de la haute).
Citigroup, dit la rumeur, lui doit tous ses coups : l’entrée de China Life en Bourse de HK/NY en décembre 2003 (2,5MM², cf VdlC n°40, VIII), celle de Netcom (1,2MM² en 2004), banques Minsheng (822M²) et CCB (4 à 8 MM² en 2005). C’est donc «avec regrets» que Citigroup (23/6) dit Adieu à Ren et à son directeur Earl Yen tout en clamant ses raisons: le mensonge à la maison-mère et à l’autorité de contrôle!
Aucun détail n’est précisé, si ce n’est que les fausses infos «n’ont pas affecté la clientèle ». On peut comprendre cette phrase comme un démenti à toute implication dans l’actuelle fraude de Chine Life à New York. Nul doute, pour Citigroup qui se déclare «prêt à coopérer» (sans préciser avec les enquêteurs de quel pays), cette affaire qui entache son danseur-étoile-rouge, est un coup dur !
Sommaire N° 24