— L’ouverture de la grande distribution en Chine c’est pour demain (cf VdlC n°21) – OMC oblige: les groupes locaux jouent leur va-tout pour occuper le terrain.

En 2003, dit l’enquête du BNS,  8000 supermarchés ont ouvert, portant le total à 39.089 (+27%), sous l’étendard de 967 chaînes. Titanesque, ce chiffre annonce des fusions en cascade à l’avenir. Le chiffre d’affaires a atteint 34,3MM² : + 40%, réalisés au détriment des marchés libres et des échoppes.

Enfin, dans son implantation, la distribution suit le courant de la modernité en Chine: 3/4 des surfaces se concentrent sur 1/4 du territoire (la bande côtière), surtout sur deux provinces (Jiangsu, Guangdong) et deux villes (Shanghai, Pékin), qui trustent ensemble la moitié des magasins!   

— Jusqu’en 2001 fabriquant de compresseurs pour réfrigérateur, Geely empocha en 3 ans 5% du marché  de l’auto, dont il devint n°1 national privé, avec 80.000 ventes en 2003.

A présent dans la cour des grands, il suit la stratégie invariable: compléter sa gamme et sextupler sa capacité (à 1,2M d’ici 2010). Reste un handicap: le financement!

Geely recourt à un vieux truc, l’entrée en bourse par la 后门 hou men – la porte de derrière!

Dès 2003, il prenait 20% de Guorun, Cie d’invest cotée à Hong Kong, rebaptisée Geely Holdings. Puis Geely tenta la bourse de Shanghai, en prenant 30% des parts du motoriste Quanchai: ce fut l’échec, suite au blocage de la province de l’Anhui, peu soucieuse de céder son enfant à une firme du Zhejiang (bel exemple, au passage, de barrières du marché intérieur).

A présent, Geely veut prendre 40% de Yongxin (Lanzhou, Gansu 19M² de capital), pour 10M². A part produire de la peinture, le charme du groupe est d’être coté à Shenzhen : le contrôler, permettra d’émettre des parts, sans avoir à ouvrir ses livres!