Petit Peuple : Arsène Lupin à Harbin

Sur son portable, dans sa chambrée à l’aube, l’étudiante Wang Jun entendit son ge’rmen 哥儿们 (petit ami) en panique, l’appeler à l’aide : pris dans une rixe, il avait presque tué un homme. Pour éviter la geôle, il devait payer l’hôpital et le tribunal -sur l’heure! Combien avait-elle d’argent? Il lui fallait tout, et + encore! Il était séquestré- elle devrait suivre ses instructions à la lettre! En aucun cas, elle ne devait le rappeler: il perdrait sa place!

Bonne fille, amoureuse, Wang fit diligence. Dès 7:30, elle retirait 8000¥ au distributeur. A midi se présentait une amie du juge, qui percevait en douce 9000¥ en cash et carte de débit. Le soir, elle avait versé 27.000¥, dont 1/2 empruntée à des copines: son gars était sauvé.

Mais imaginez sa honte le lendemain, quand il la rappela pour la traiter d’oie blanche : il n’était pas son mec, mais un taulard à Harbin, En plus du bouquet de roses qu’il lui fit porter (pâle remake d’Arsène Lupin), il lui offrait ce conseil éternel: être moins crédule à l’avenir. Le temps que le truand soit repéré, 8 jours après, d’autres étudiantes pékinoises étaient tombées dans son racket. Chez  l’acolyte pékinoise, la police ne put récupérer qu’une maigre part des 100.000¥ subtilisés. Le VdlC s’émerveille du vice invétéré mais créatif chez ce 陶犬瓦鸡 tao quan wa ji, propre à rien  (”chien de faïence et coq de terre cuite”) capable d’escroquer depuis sa cellule, à 1000km de distance. La justice demande comment, contre toute règle pénitentiaire, le détenu téléphonait hors d’écoute des geôliers. La presse ne comprend toujours pas comment toutes ces filles, sans hésiter, ont  confondu la voix d’un inconnu avec celle de leur amant!

 

 

 

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