Le 24/12, un journaliste « pigiste » TV était admis en isolation à l’hôpital populaire n°8 de Guangzhou, en «alerte jaune».
Le 26, Pékin confirmait le «soupçon de SRAS / SARS» : une hantise du pays se réalisait, le retour – probable- du virus qui avait plongé la Chine en léthargie d’avril à juin 2003.
Mais entre-temps, le pays a fait preuve de sa capacité à apprendre:
Le Pouvoir comme la base avaient leurs réponses prêtes, pour ne céder ni à l’imprudence, ni à l’irresponsabilité. L’homme s’est spontanément présenté à l’hôpital, qui a rapidement orienté ses soupçons vers le virus du SRAS et soigné en conséquence. 81 soignants et proches du malade ont été aussitôt isolés, et son appartement fut désinfecté. Trains, bus et avions de Canton furent mis sur voie de garage, le temps d’un contrôle.
Le 29, Pékin ne parvenant pas à vérifier, par ses tests, la présence du SRAS, fit appel à l’OMS, qui dépêcha 3 experts. Puis les prélèvements furent confiés à des labos HKgais.
En l’attente des résultats finaux, le SARS semble confirmé à 99% : le 1% restant, étant du à une mutation de la souche connue il y a 6 mois.
Déception pour la Chine: le pigiste n’avait pas mangé de gibier exotique, civette ou ragondin. Rude coup pour sa thèse, non démontrée, de l’origine du SRAS. Heureusement (le hasard fait bien les choses), on découvrit que la maison du journaliste était infestée de rats et cafards… Voilà donc un sursis pour le porc chinois, soupçonné par la communauté scientifique étrangère et que la Chine refuse de laisser inspecter!
Aussi, en quelques mois, la Chine a progressé dans l’idée de partager avec le monde les moyens de lutte contre ce fléau. Mais les experts ne se font pas d’illusion : sur ce chemin, la société chinoise, encore très fermée, balbutie et vacille encore!
Sommaire N° 1