— Un appel d’offres international est annoncé(24/12), sur 4 centrales nucléaires à bâtir dès 2005 à Sanmen (Zhejiang), Lingdong (Guangdong).
Candidats: EDF/Framatome (avec Alstom), Westinghouse (+ Mitsubishi).
Le consortium français a déjà livré 4 des 8 réacteurs étrangers en Chine (à Daya Bay et Ling Ao). Depuis 20 ans, une coopération a lieu, permettant un transfert de technol. et la formation de centaines d’ingénieurs chinois.
En face, bloqués par leur Congrès, les US n’ont plus construit de centrales depuis 20ans. Les US offrent une filière de conception nouvelle, sur plan -forçant le client à essuyer les plâtres d’une technologie non éprouvée. Aussi, les US jouent de leur influence, sur la toile de fond de leur campagne pour la réévaluation du ¥ et de leur déficit commercial de 120 MM$ en 2003.
Pour l’avenir du nucléaire, ce contrat fera date. Des 10aines voire 100ainesd’unités seront livrées en Chine et ailleurs, à prix imbattable, grâce à la synergie et aux économies d’échelle.
NB : le nucléaire n’assure en Chine que1,3% des besoins. D’ici 2020, le plan vise le quadruplement du parc, à 36000Mw.
Le fait que le type retenu au cahier de charges (100MW, eau pressurisée) soit celui du modèle français est bon signe. En tout cas, cet appel d’offres permettra de vérifier l’engagement du gouvernement de Hu Jintao, de ne plus interférer dans les affaires des groupes industriels !
— Deux signes précurseurs apparaissent début 2004, suggérant un redéploiement industriel chinois en export de technologie!
[1] En Inde, ITI vient d’acheter (01/01) à ZTE (Shenzhen), sa licence de portables CDMA. Une fois approuvée par Delhi, la production débutera sous 4 mois. ITI négocie un autre transfert de licence en téléphone GSM, où le marché indien croît de 2M/mois. Le partenaire, ici, sera international (peut-être Alcatel).
[2] A Pékin, CITIC Int’l et le russe Ingeocom négocient ensemble des contrats de métro à travers Inde, Iran et Asie Centrale. Elément moteur, CITIC apporte l’expérience acquise en construisant 2 lignes métro à Téhéran en 1996. Ingeocom, n°1 du métro russe, apporte les marchés des ex-républiques satellites soviétiques et la technologie de réhabilitation des outils en place.
— Recul curieux mais désagréable pour les universités: après des ans d’expansion débridée, le postgraduat MBA est en chute libre en Chine, pour la 2de année de suite. Le recul était de 11% en ’02. Il atteint 20% en ’03 avec 35.777 candidats seulement. Tsinghua (Pékin) vit une érosion de 4000 à 2300 postulants en 2 ans.
Pourquoi le déclin de cette “porte de l’or” des carrières de direction?
Apparemment, pour cause de mauvaise qualité. Les professeurs invités, après 1 ou 2 ans, ne reviennent pas. Le matériau pédagogique importé n’est pas non plus toujours au niveau de l’étranger. Enfin, les Chinois commencent à revendiquer une formation intégrant plus les données (le style) spécifique du marché local!
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