— Suite d’une ouverture annoncée : après la poignée de visas de 5 ans octroyée en février 2003 à 45 industriels étrangers, Pékin annonce pour 2004 l’introduction d’une “carte verte” de résident permanent accompagnée d’un visa multiple. Il sera octroyé à quelques métiers pour commencer—parmi lesquels ceux de la santé.
— L’Ulfa, dissidence indienne à prétention maoïste, fut écrasée en décembre 2003 par l’armée royale du Bhoutan (150 morts, 500 prisonniers), et ses débris repoussés vers le nord—la Chine, à qui l’Ulfa demande le droit d’asile pour lui éviter l’extermination.
Pékin répond “non”, assurant New Delhi (01/01) qu’elle interdira “l’usage de son territoire pour des activités contre d’autres pays”. Autrement dit, face à l’Inde, la position chinoise, en 5 ans, à tourné de 180 degrés.
— Le 26/12 marquait le 110 anniversaire de Mao Zedong, occasion d’innombrables objets de Mao-nostalgie financés par la propagande : 67 livres, des concours et spectacles, un feuilleton TV (20 épisodes) etc.
Au sein des masses, un débat passionné a lieu, entre 2 forces qui se complètent plus qu’elles ne s’affrontent :
[1] visible même chez des victimes du maoïsme, une piété au “père”, à l’“honnêteté”, la “frugalité”, l’“élan” de l’époque, dans l’oubli de ses violences;
|2] une indifférence royale vis-à-vis du leader politique. Au fond, ce débat n’a pas évolué en 50 ans (mêmes arguments, même polémique), mais renouvelle une vieille question: “et maintenant, quelle âme pour la Chine, vers où tourner nos pas?”.
Mais pourquoi, lors du show TV au Grand Palais du Peuple en présence de Jiang Zemin et Wen Jiabao, manquait-il Hu Jintao (Prsdt du la Rép.) et Wu Bangguo (Prsdt de l’ANP)?
Sommaire N° 1