Le Vent de la Chine Numéro 1
Début décembre 2003, la CBRC, tutelle des banques publiques, publiait un plan de désendettement à leur profit: quoique fort attendu, il fut accueilli avec scepticisme : pour refaire leur capital et éponger leurs dettes (prêts insolvables) d’un montant de 150 MM$ (chiffre officiel) voire 500MM$, le plan n’avançait aucun moyen nouveau, et seulement une mise de fonds infime, 12 à 15MM: les comptes n’étaient pas justes!
Comme souvent en politique financière, ce plan visait à brouiller les cartes, le temps de préparer des mesures bien plus fortes, telle la levée du verrou historique, idéologique sur toute alliance bancaire avec l’étranger.
Le 02/01 était officialisée la 1ère fusion : celle de l’ICBC-Asia (filiale internationale de ICBC, cotée en bourse de HK), avec l’ex-Belgian Bank, filiale de Fortis. Le groupe belgo-néerlandais prendra 9% de la nouvelle entité, en échange des activités « retail & commercial banking » de sa filiale HKgaise (n°9, 700 emplois) – coût de la transaction, évalué à 277M$.
Commerciale dans son essence, cette opération a été voulue par le nouveau pouvoir chinois : Fortis a été choisi au nom du bon climat immémorial entre Chine et Belgique. A l’origine, ICBC pensait céder 20% : taux tronqué par le Conseil d’Etat, mais Fortis reçoit la garantie d’un gel de ce %age, moyennant un droit de réinvestissement en cas d’augmentation du capital. On doit s’attendre par ailleurs, à ce que la nouvelle entité ICBC-Fortis-Asia Hong Kong opère très bientôt d’autres acquisitions-synergies avec un ou plusieurs autres groupes financiers internationaux.
Ainsi, ICBC, 1ère banque chinoise avec 400M de comptes, recevra des MM$ d’actifs frais qui lui permettront d’accélérer son « retour dans le noir » (dégraissant son capital de ses 22% de dettes avouées), et son propre passage en bourse à l’étranger (prévu pour 2005 ou 2006). D’autre part, ICBC deviendra la 6ème banque du «rocher» – et pourrait se retrouver, une fois cette vague d’expansion achevée, en position de talonner la Banque de Chine (HK) comme n°1 chinois à Hong Kong.
Bien sûr, d’autres accords sont en gestation dans l’ombre, entre les trois autres grandes banques publiques et des principales petites banques municipales ou privées, et de ténors étrangers comme BNP Paribas, Citibank, Standard Chartered, Crédit Suisse ou Deutsche Bank. L’entrée annoncée de Fortis dans ICBC est la 1ère mesure réaliste, préconisée depuis des années par l’étranger, pour recapitaliser cette banque chinoise, et l’émonder de ses mauvaises pratiques – boucher le tonneau des Danaïdes.
Elle porte d’autre part la griffe de la tutelle CBRC, moins d’un an après sa fondation en mars 2003 : preuve claire d’une volonté des autorités de changer de cap, d’urgence !
Le 24/12, un journaliste « pigiste » TV était admis en isolation à l’hôpital populaire n°8 de Guangzhou, en «alerte jaune».
Le 26, Pékin confirmait le «soupçon de SRAS / SARS» : une hantise du pays se réalisait, le retour – probable- du virus qui avait plongé la Chine en léthargie d’avril à juin 2003.
Mais entre-temps, le pays a fait preuve de sa capacité à apprendre:
Le Pouvoir comme la base avaient leurs réponses prêtes, pour ne céder ni à l’imprudence, ni à l’irresponsabilité. L’homme s’est spontanément présenté à l’hôpital, qui a rapidement orienté ses soupçons vers le virus du SRAS et soigné en conséquence. 81 soignants et proches du malade ont été aussitôt isolés, et son appartement fut désinfecté. Trains, bus et avions de Canton furent mis sur voie de garage, le temps d’un contrôle.
Le 29, Pékin ne parvenant pas à vérifier, par ses tests, la présence du SRAS, fit appel à l’OMS, qui dépêcha 3 experts. Puis les prélèvements furent confiés à des labos HKgais.
En l’attente des résultats finaux, le SARS semble confirmé à 99% : le 1% restant, étant du à une mutation de la souche connue il y a 6 mois.
Déception pour la Chine: le pigiste n’avait pas mangé de gibier exotique, civette ou ragondin. Rude coup pour sa thèse, non démontrée, de l’origine du SRAS. Heureusement (le hasard fait bien les choses), on découvrit que la maison du journaliste était infestée de rats et cafards… Voilà donc un sursis pour le porc chinois, soupçonné par la communauté scientifique étrangère et que la Chine refuse de laisser inspecter!
Aussi, en quelques mois, la Chine a progressé dans l’idée de partager avec le monde les moyens de lutte contre ce fléau. Mais les experts ne se font pas d’illusion : sur ce chemin, la société chinoise, encore très fermée, balbutie et vacille encore!
— Un appel d’offres international est annoncé(24/12), sur 4 centrales nucléaires à bâtir dès 2005 à Sanmen (Zhejiang), Lingdong (Guangdong).
Candidats: EDF/Framatome (avec Alstom), Westinghouse (+ Mitsubishi).
Le consortium français a déjà livré 4 des 8 réacteurs étrangers en Chine (à Daya Bay et Ling Ao). Depuis 20 ans, une coopération a lieu, permettant un transfert de technol. et la formation de centaines d’ingénieurs chinois.
En face, bloqués par leur Congrès, les US n’ont plus construit de centrales depuis 20ans. Les US offrent une filière de conception nouvelle, sur plan -forçant le client à essuyer les plâtres d’une technologie non éprouvée. Aussi, les US jouent de leur influence, sur la toile de fond de leur campagne pour la réévaluation du ¥ et de leur déficit commercial de 120 MM$ en 2003.
Pour l’avenir du nucléaire, ce contrat fera date. Des 10aines voire 100ainesd’unités seront livrées en Chine et ailleurs, à prix imbattable, grâce à la synergie et aux économies d’échelle.
NB : le nucléaire n’assure en Chine que1,3% des besoins. D’ici 2020, le plan vise le quadruplement du parc, à 36000Mw.
Le fait que le type retenu au cahier de charges (100MW, eau pressurisée) soit celui du modèle français est bon signe. En tout cas, cet appel d’offres permettra de vérifier l’engagement du gouvernement de Hu Jintao, de ne plus interférer dans les affaires des groupes industriels !
— Deux signes précurseurs apparaissent début 2004, suggérant un redéploiement industriel chinois en export de technologie!
[1] En Inde, ITI vient d’acheter (01/01) à ZTE (Shenzhen), sa licence de portables CDMA. Une fois approuvée par Delhi, la production débutera sous 4 mois. ITI négocie un autre transfert de licence en téléphone GSM, où le marché indien croît de 2M/mois. Le partenaire, ici, sera international (peut-être Alcatel).
[2] A Pékin, CITIC Int’l et le russe Ingeocom négocient ensemble des contrats de métro à travers Inde, Iran et Asie Centrale. Elément moteur, CITIC apporte l’expérience acquise en construisant 2 lignes métro à Téhéran en 1996. Ingeocom, n°1 du métro russe, apporte les marchés des ex-républiques satellites soviétiques et la technologie de réhabilitation des outils en place.
— Recul curieux mais désagréable pour les universités: après des ans d’expansion débridée, le postgraduat MBA est en chute libre en Chine, pour la 2de année de suite. Le recul était de 11% en ’02. Il atteint 20% en ’03 avec 35.777 candidats seulement. Tsinghua (Pékin) vit une érosion de 4000 à 2300 postulants en 2 ans.
Pourquoi le déclin de cette “porte de l’or” des carrières de direction?
Apparemment, pour cause de mauvaise qualité. Les professeurs invités, après 1 ou 2 ans, ne reviennent pas. Le matériau pédagogique importé n’est pas non plus toujours au niveau de l’étranger. Enfin, les Chinois commencent à revendiquer une formation intégrant plus les données (le style) spécifique du marché local!
Le 23/12 à Chuandongbei (337km de Chongqing), un sifflement déchire la nuit. Un forage sur le puits gazier n°16 de la CNPC vient de lâcher, projetant le tubage dans les airs. Une nappe de méthane et d’anhydride sulfureux se répand jusqu’à 30 m, étouffant toute vie. 8 experts meurent sur le coup. Pris en plein somme, aveuglé, le village de Gaoqiao est décimé. A Xiaoyang, un commerçant évacue 400 personnes sur son camion, en 20 voyages. On tirera de la zone, 234 morts et 4.000 carcasses de bétail aux gueules chargées de mousse blanchâtre.
Dans ces circonstances dramatiques, les secours furent tardifs -les 100 premiers masques à gaz arrivèrent après 24 heures, et les 400 sauveteurs, après 48heures sur le site. 64.000 résidents furent évacués d’un cercle de 25km², 10.175 humains furent admis en hôpital. Après 2 jours, les pompiers allumèrent l’émission de gaz en deux torchères pour supprimer l’empoisonnement, et forèrent une 2de voie pour colmater la fuite par injection de 260 tonnes de boue.
Vient à présent l’heure du bilan. Rarement vu ailleurs dans le monde (en terre ferme), ce type d’accident aurait été relaté trois fois en Chine. A Chuandongbei qui dispose de réserves de 50 à 60MMm3 de méthane, Petrochina monte depuis l’été un gazoduc de Chongqing vers Xi’an et la côte. Ce drame pose donc la question de la fiabilité technique du groupe de 500.000 employés en pleine restructuration, et de l’administration de tutelle. Le Président de Petrochina a déjà promis d’indemniser les victimes. Une enquête est ouverte, pour identifier les fautes et réviser les procédures de crise.
Enfin, l’accident dramatique confirme l’urgence de démanteler le monopole pétrolier surprotégé, et de lui imposer une coopération plus large, avec un étranger plus compétent. Ceci, pour améliorer environnement, sécurité et rendement, au service de 22% de l’humanité, aux besoins, croissant au rythme de 8 à 10% par an!
— Heure du palmarès: en 2003, la Chine a traité 47M de conteneurs 20 pieds (+32%), exporté pour 430MM$ (+35%), importé pour 410MM$.
Cela en fait la 4.puissance commerciale mondiale, devançant Italie, France et Royaume-Uni. Près de 50% de cette force de frappe exportatrice (190MM$) revient à l’électronique et à l’électro-mécanique.
Pour gérer ce succès, Pékin prépare 2 mesures :
[1] conformément aux engagements pris à l’OMC, la baisse moyenne des tarifs douaniers de 11% à 10,4% (partant de 15,3% en 2001),
|2] et des séries d’outils nouveaux de régulation de la production et de l’ex-port de produits sensibles: alimentaires, chimiques et bio-chimiques, nucléaires, et missiles.
— De nombreuses annonces d’émissions de titres en RMB suggèrent un démarrage boursier sur les chapeaux de roue. Parmi ceux-ci, la 1ère firme étrangère, en bourse de Shanghai, parts “A” (en RMB), King Fridge (JV sino-taiwanaise, Zhejiang) vendit pour 35M$ de parts, qui s’échangèrent au 1er jour avec un profit de 22%.
D’autre part, State Grid, le 1er transporteur d’électricité du pays émet en janvier pour 600M$ d’obligations sur 10 ans, à 3,73% (contre 1,98 aux placements bancaires d’1 an). Il annonce aussi des emprunts de près d’1MM$ chaque année suivante, pour investir dans son réseau national intégré de lignes à haute tension.
— Que Brilliance rachète (01/01) 40% des parts de Jinbei, n°1 du van en Chine, 95M$ plus reprise d’une part des dettes, fait soupirer les experts.
Groupes publics-privés situés à Shenyang (Liaoning), Brilliance est né dans l’ombre de Jinbei, son partenaire en JV —ou vice versa, on a jamais su. Derrière Brilliance se profilait Yang Rong, génie financier sans souci des règlements. Ejecté en 2002 par Shenyang qui n’avait plus besoin de lui, Yang Rong tente depuis New York de récupérer 690M$ de parts qu’il revendique. Le nouveau coup financier entre Brilliance et Jinbei ne fera pas beaucoup pour accroître la crédibilité des deux groupes mutants.
— Suite d’une ouverture annoncée : après la poignée de visas de 5 ans octroyée en février 2003 à 45 industriels étrangers, Pékin annonce pour 2004 l’introduction d’une “carte verte” de résident permanent accompagnée d’un visa multiple. Il sera octroyé à quelques métiers pour commencer—parmi lesquels ceux de la santé.
— L’Ulfa, dissidence indienne à prétention maoïste, fut écrasée en décembre 2003 par l’armée royale du Bhoutan (150 morts, 500 prisonniers), et ses débris repoussés vers le nord—la Chine, à qui l’Ulfa demande le droit d’asile pour lui éviter l’extermination.
Pékin répond “non”, assurant New Delhi (01/01) qu’elle interdira “l’usage de son territoire pour des activités contre d’autres pays”. Autrement dit, face à l’Inde, la position chinoise, en 5 ans, à tourné de 180 degrés.
— Le 26/12 marquait le 110 anniversaire de Mao Zedong, occasion d’innombrables objets de Mao-nostalgie financés par la propagande : 67 livres, des concours et spectacles, un feuilleton TV (20 épisodes) etc.
Au sein des masses, un débat passionné a lieu, entre 2 forces qui se complètent plus qu’elles ne s’affrontent :
[1] visible même chez des victimes du maoïsme, une piété au “père”, à l’“honnêteté”, la “frugalité”, l’“élan” de l’époque, dans l’oubli de ses violences;
|2] une indifférence royale vis-à-vis du leader politique. Au fond, ce débat n’a pas évolué en 50 ans (mêmes arguments, même polémique), mais renouvelle une vieille question: “et maintenant, quelle âme pour la Chine, vers où tourner nos pas?”.
Mais pourquoi, lors du show TV au Grand Palais du Peuple en présence de Jiang Zemin et Wen Jiabao, manquait-il Hu Jintao (Prsdt du la Rép.) et Wu Bangguo (Prsdt de l’ANP)?
Corollaire de l’entrée de l’étranger dans les banques (cf édito), le Bureau de l’Assemblée Nationale Populaire (ANP) vient (27/12) de modifier la loi des banques commerciales, et supprimer 10 ans d’interdit sur les activités financières non bancaires. Au 1er février 2004, les banques retrouveront le droit de commercer tout produit boursier, d’assurance ou d’immobilier. Cette action prépare l’atterrissage de l’an 2006, date d’accès «complet» des banques étrangères sur le marché (toutes déjà actives sur tous les créneaux financiers).
Mais elle constitue surtout pour les banques un 2d outil puissant de désendettement: avec leur taux de croissance et de profit 6 fois supérieur aux leurs, l’assurance peut diluer plus vite leur passif. Ainsi, en plus de sa fusion avec Fortis, l’ICBC pourrait reprendre des parts de China Life, lui-même en pleine quête de partenariats étrangers. De la sorte, l’explosion des cloisons entre métiers financiers annonce l’arrivée de nébuleuses sino-étrangères, entre grands noms mondiaux et nationaux en synergie!
Pour qu’un tel rebrassage des cartes ait une chance de réussir sans fraudes ni faillites, un tournant administratif s’imposait: le même jour (27/12), l’ANP amende la loi bancaire centrale, afin de mettre sur pied une nouvelle instance financière, qui promet de devenir la plus haute et puissante de toutes. Son rôle sera de superviser les tutelles financières (CBRC pour les banques, CIRC pour les assurances, CSRC pour la bourse) : outil fait pour surveiller, et aider ses instances régulatrices sectorielles, face à ces futurs mille-pattes sino-étrangers disposant d’un pied dans chaque métier!
NB : l’ANP a aussi voté un amendement à la Constitution, rendant inviolable toute propriété privée légalement acquise : c’est le point de non retour, pour des expropriations politiques telles que pratiquées dans le passé!
Corollaire de l’entrée de l’étranger dans les banques (cf édito), le Bureau de l’Assemblée Nationale Populaire (ANP) vient (27/12) de modifier la loi des banques commerciales, et supprimer 10 ans d’interdit sur les activités financières non bancaires. Au 1er février 2004, les banques retrouveront le droit de commercer tout produit boursier, d’assurance ou d’immobilier. Cette action prépare l’atterrissage de l’an 2006, date d’accès «complet» des banques étrangères sur le marché (toutes déjà actives sur tous les créneaux financiers).
Mais elle constitue surtout pour les banques un 2d outil puissant de désendettement: avec leur taux de croissance et de profit 6 fois supérieur aux leurs, l’assurance peut diluer plus vite leur passif. Ainsi, en plus de sa fusion avec Fortis, l’ICBC pourrait reprendre des parts de China Life, lui-même en pleine quête de partenariats étrangers. De la sorte, l’explosion des cloisons entre métiers financiers annonce l’arrivée de nébuleuses sino-étrangères, entre grands noms mondiaux et nationaux en synergie!
Pour qu’un tel rebrassage des cartes ait une chance de réussir sans fraudes ni faillites, un tournant administratif s’imposait: le même jour (27/12), l’ANP amende la loi bancaire centrale, afin de mettre sur pied une nouvelle instance financière, qui promet de devenir la plus haute et puissante de toutes. Son rôle sera de superviser les tutelles financières (CBRC pour les banques, CIRC pour les assurances, CSRC pour la bourse) : outil fait pour surveiller, et aider ses instances régulatrices sectorielles, face à ces futurs mille-pattes sino-étrangers disposant d’un pied dans chaque métier!
NB : l’ANP a aussi voté un amendement à la Constitution, rendant inviolable toute propriété privée légalement acquise : c’est le point de non retour, pour des expropriations politiques telles que pratiquées dans le passé!
En trimbalant les valises à travers couloirs et ascenseurs de cet hôtel de Wuhan, Wang Pin pleurait de rage contre sa sottise incommensurable. Il n’avait pas 20 ans, mais venait de tout perdre, après avoir eu la fortune en main.
Les 500.000¥ épargnés par ses parents pour lui offrir de belles études, il les avait brûlés au jeu. Et pas à un jeu aristo genre casino rhénan avec roulette, vamps et champagne, mais à Londres, en 18 mois de régime hamburger-internet-café! La maxima culpa revenait aux parents, petits bourgeois (l’un négociant, l’autre chercheur), aimant leur fils, mais mauvais connaisseurs de l’âme humaine. Ce qui pourrait être une caractéristique majeure de cette génération de parents privée 25ans de toute communication interpersonnelle autre que politique, puis jetée en pâture à la procréation. Comment envoyer au bout du monde un gosse de 16 ans sans autre soutien qu’un gros chèque, pour y produire seul son succès universitaire?
Résultat : en Angleterre à Londres en sept 1999, il sécha un an de cours, rivé à son écran de PC. A l’automne suivant, il tenta de se ressaisir – mais ne put résister plus de 2 mois au démon de l’internet.
La chute était inévitable: en juillet 2002, après 31 mois de débauche virtuelle, fauché comme les blés et incapable d’aligner trois mots dans la langue de Shakespeare, Wang Pin désespéré reprit l’avion du foyer natal, pour vivre de petit job dans un hôtel! Son enfer s’acheva quelques mois plus tard à l’aéroport de Wuhan, où il allait chercher des voyageurs, parmi lesquels un ami de la famille, qui le reconnut. Les parents le tirèrent du trou où il se terrait, et lui réservèrent le retour du fils prodigue.
Soulagés d’avoir retrouvé la chair de leur chair; ils étaient prêts à changer de rêve pour leur héritier,画虎不成反 类犬, hua hu bu cheng fan lei quan. Littéralement : “si votre dessin de tigre est raté, faites en un chien” – un chien, c’est mieux que rien!
— 7-10 Janvier, Pékin : Conférence promo de l’accord CEPA, Chine/HK/Macao