Argent : faux départ pour le port de Yangshan

Effet inévitable de la 2de guerre du Golfe, le cours du caoutchouc (naturel et synthétique) suit l’embrasement de celui du pétrole.

En Chine, il a atteint 1690$/t, son sommet depuis 1996 (+50% qu’en 2002). Or la Chine, 2d producteur mondial de pneus (130M en 2002), ne comble ses besoins qu’à 40% par le latex local. Le reste vient du pétrole -d’où une intense spéculation, aux frais des industriels, marché captif, qui perdent des M$ de profits/mois et préfèrent suspendre la production, notamment de pneus.

Le régime se résout donc à céder aux demandes de l’interprofession : augmenter l’offre, par déstockage et par émission de quotas d’import en sus des 0,85Mt octroyés pour 2003. Pour prévenir la fuite de ces volumes vers la thésaurisation et les marchés à terme, Pékin tente les moyens classiques : le secret sur les chiffres, et l’attribution directe aux transformateurs!

 

· A Yangshan, le rêve shanghaien de 1er  port mondial en eaux profondes a des ratés. Programmée pour 2005, l’ouverture de la 1ère tranche est retardée de 2 ans. Par leur nombre, les raisons éclairent la (trop) grande brièveté de la phase conceptuelle.

[1] N’ayant pu faire venir la flotte mondiale spécialisée (de petite taille, et réservée ailleurs), Shanghai a cru pouvoir compter sur les moyens du bord pour bâtir le pont autoroutier de 32km. A tort, vu la violence des marées cet hiver.

[2] Avant le 1er coup de pioche, la 1ère tranche (5 quais) ne correspondait plus aux besoins, et dut être portée à  9, prolongeant le design  jusqu’à 2006 et l’achèvement de la route à 2007. Contretemps qui ne coûtera pas qu’en argent : une course contre la montre est engagée avec les autres ports chinois pour le marché du transbordement de Corée et du Japon,qui monte en flamme. Les 2 ans de délai peuvent compromettre les chances de la longtou, «tête du Dragon»!

 

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