Entre sa population de 22% et sa croissance la plus vive du monde, la Chine doit résoudre une équation énergétique complexe.
Dès 2020, elle brûlera 2,8 MMt de houille, et 600Mt de pétrole importé à 70%. Elle sera alors devenue le 1er pollueur sur terre, émettant 1,94 MMt de Co²/an.
Faiblesse du pays: son retard technologique, avec un rendement énergétique de 30% inférieur à la norme internationale, un taux d’extraction qui ne lui laisse que 2,4MMt d’or noir sur ses 102MMt de réserves, et une hausse de production d’1,67% : 1/2 du taux nécessaire pour maintenir une croissance de 7% du PNB. Ajoutez un carburant à prix trop bas (3¥/l) : dès maintenant, dans des provinces telles Jiangsu ou Zhejiang, apparaît le spectre de la pénurie!
La solution retenue, passe par une remise en cause radicale des «mauvaises habitudes», et l’introduction de technologies nouvelles.
Un séminaire du Conseil d’Etat (15-17/11) annonce d’ici février 2004, sous réserve d’inventaire légal, la norme auto la plus sévère au monde en conso de carburant. Les constructeurs se sont vu imposer un rendement strict: d’ici 2008, fourgonnettes et camions exceptés, tous les véhicules devront fournir plus de kmage que leur homologue actuel aux US(jusqu’à 29% pour les 4×4, les 1ers visés) .
GM en profite (18/11) pour faire une présentation de son prototype Hy-wire, à l’hydrogène (avec rejet d’eau en guise de pollution) et remplaçant les commandes mécaniques (freins, direction) par d’autres électroniques. Plus pragmatique, VW multiplie les moteurs diesel —plus sales, mais plus efficaces. Pendant ce temps, la Chine compte les points—et en attendant, investirait à tour de bras dans la filière automobile électrique
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