Les 12-14 octobre 2003, le 1er Forum économique sino-lusophone se tenait à Macao.
Avec ses « ruas » et patios chargés de mousses séculaires, l’ex-protectorat a mal vécu le départ des Portugais et le retour à la mère patrie en 1999. La ville de 0,43 M habitants somnole autour de son casino et d’un tourisme facile, voyant son textile (80% de son export) rongé par la Chine, avec un chômage de 6,4%.
Macao constate aussi la modestie des échanges entre Chine et les sept pays lusophones (6MM$ en 2002, pour 220M habitants). Il n’en faut pas plus à ce monde (Portugal, Brésil, Cap Vert, Guinée-Bissau, Angola, Mozambique, Timor Est, exception Sao Tomé-Principe, pro-Taiwan) pour signer un Plan d’action destiné à doubler ce score d’ici 2010, par le biais de coopérations prioritaires en agriculture, pêche, infrastructures, échanges de travailleurs et matières premières.
La Chine de son côté offre à Macao un accord CEPA, du même type que celui octroyé à HK (cf VdlC n°24). Signé le 17/10 par le gouverneur Edmund Ho et le vice Président Zeng Qinghong, il vise l’ouverture graduelle d’une zone de libre échange comme avec l’ASEAN, mais plus vite. Une petite zone industrielle entre Macao et Zhuhai va aussi s’ouvrir avant décembre, 40ha mitoyens, regagnés sur la mer. Ainsi Macao, enclave sur diplômée, aux milliers de consultants commerciaux et « abogados », pourrait enfin servir de pont commercial entre l’univers de Vasco de Gama et le Céleste Empire.
Tous ces accords arrivent à point nommé : fin 2004, OMC oblige, les quotas textiles US et UE de Macao expirent, causant un préjudice à l’enclave jésuite, au bénéfice de la concurrence chinoise.
Sommaire N° 33