— Avec une 100aine d’usines, la capacité de production de verre plat dépasse en Chine la demande -en volume (1er marché mondial, 27% en 2000)! Mais la progression inouïe de l’auto et de l’immobilier crée des besoins en qualité, hors de portée des “floats” chinois moyens.
Ainsi St-Gobain portera de 25% à 33% sa présence dans ce secteur en Chine – il y détient 22 usines. En 2002, il ouvrait son usine de verre flotté à Nankin (Jiangsu): il annonce (9/10) son prochain pas, à Qingdao (Shandong). Pour un investissement secret, majorité française, St-Gobain reprend avec son vieux partenaire coréen Hanglas, 90% de l’usine Luoyang, qu’il mettra aux normes UE d’ici 2004, pour desservir, depuis ce 3.ème port national, la Chine et toute l’Asie riche.
— En septembre, nous annoncions une JV DaimlerChrysler et Beijing Jeep (elle-même JV Daimler/BAIC), pour l’assemblage de berlines et camions Mercedes. Signé le 8/09, l’engagement d’1,1MM$ devait permettre au groupe de Mannheim l’entrée en Chine, malgré l’échec des palabres avec FAW.
Mais voilà que Hyundai (14/10) vient gâter le brouet, affirmant avoir l’exclusivité avec BAIC en production auto. Le ton monte donc entre le Coréen et Daimler, son 1er actionnaire étranger (10% de ses parts), incapables de finaliser une JV de camions signée en mars, pour 400M$.
Peut-être la hardiesse de Hyundai est-elle liée au succès sur le marché pékinois de sa Sonata, dont il accélère la production à 52.000 pour 2003 (+2.000), tout en préparant la sortie de sa Avante, pour mars 2004.
ŽAutres cris et chuchotements dans les coulisses de la céleste auto: Yang Rong, père de Brilliance, revendique du Liaoning 690M$ d’actifs et menace, si la cour New-yorkaise le suit, de faire saisir partout au monde, toute BMW produite chez Brilliance à Shenyang (cf VdlC 31). A 57.250$/pièce, 12052 BMW “325” made in China suffiraient pour faire le compte. A tout le moins, cette menace pourrait fermer à BMW (Chine) les portes de l’export, voire, pousser le Liaoning vers le tapis vert!
— La dérégulation des assurances a fait sonner pour la PICC la fin des décennies de gloire facile. Monopolisant 70% du secteur “non-vie”, elle doit rembourser PICC Holdings sa maison mère, dont elle a repris les meilleurs actifs: 1/3 de ses profits de ’03, payés le 2/10. Mais sa tutelle la CIRC vient aussi de lui imposer (comme à tout le secteur) le doublement de ses réserves, à 718M$. Pour y faire face (10/10), la PICC emprunte 242 M$ à la CDB, et promet (10/10) à l’américain AIG 9,9 % des parts “H” qu’il émettra à la bourse de HK le 6/11, pour un max. de 660M$. Estimée à 2MM$, la PICC aliénera ainsi 15 à 20% de son capital.
Entre-temps, un autre assureur yankee prend ses marques : N°1 en “vie” aux USA, déjà présent au Mexique et en Inde, Metlife s’associe à Capital Airport, néophyte en ce métier pour exploiter sa licence obtenue le jour de l’entrée à l’OMC. Dès le feu vert de la CIRC, leur JV débutera, à Pékin- début 2004?
Sommaire N° 33