L’éveil écologiste depuis 10 ans en Chine, la création de l’agence nationale pour l’environnement (SEPA) et les 93MM$ investis dans la nature en 2001, n’empêchent pas la dégradation accélérée de la maison Chine : ces derniers jours, le régime multiplie alertes et mesures :
+ Il s’inquiète pour sa biodiversité : 300 espèces de sa faune, 410 de sa flore, sont menacées –20% du tout- dont 200 espèces éteintes.
+ 110 villes pompent en permanence leur nappe phréatique non renouvelable (manque dans 600 villes : 7MMm3 ) : Pékin par ex., n’a plus que 10 mois de réserve. Conséquence : Yantai, Tianjin voient leur table aquifère se saliniser, et Shanghai, écrasée sous 3000 gratte-ciel, baisse de 1,5 à 3cm/an (comme Xi’an!) : un moratoire se prépare, mais la ville craint de s’étendre en surface, après l’avoir fait de hauteur (et le nippon Mori veut toujours bâtir la tour la plus haute du monde!)
+ Stoïquement, la SEPA poursuit sa lutte. 6800 usines viennent de se voir ordonner la fermeture pour obsolescence et émissions d’effluents supérieurs aux plafonds convenus.
+ La SEPA vient (8/10) de réglementer la construction ou l’extension de toute centrale thermique autour de 23 métropoles –toute tranche nouvelle sera dotée de filtres désulfurisants. Hors de cette zone d’1,1M km², les centrales sont astreintes à des plafonds d’émissions, et à des délais variables selon performance, pour s’équiper de tels filtres. 137 d’entre elles, épinglées comme «unités -clés» (lourdes pollueuses) ont jusqu’à 2005. Les mairies en infraction seront taxées et pires, mises sur liste noire pour toute tranche supplémentaire, compromettant leur croissance future!
Sommaire N° 32