Petit Peuple : le mandarin épinglé

— Vice-Président de la fac de gestion financière à l’ Université de Commerce de Pékin, Wang Ping  fut approché en jan 2003 pour entrer au comité de rédaction d’un ouvrage de référence, Biens immatériels. 15 jours plus tard, on lui soumit la table des matières, un contrat, et une petite enveloppe – 2000¥. Il signa donc, puis il oublia. Quelle ne fut pas sa stupéfaction en septembre, lorsqu’il reçut une assignation à comparaître: preuve à l’appui (sa signature), on l’accusait d’être le Président du collectif-auteur d’un ouvrage piraté à 80%!

Cai Jixiang, le véritable auteur avait publié son livre à Shenzhen, sa  ville, et découvert le pot aux roses en juin en montant à Tianjin : même titre, mêmes pages, autre ordonnance des chapitres… Wang Ping qui jusqu’à hier, n’éprouvait aucun scrupule à accoler son nom, moyennant finances, à des ouvrages de nègres ou piratés, jure –mais un peu tard- qu’on ne l’y reprendra plus. Et pour se venger de l’éditeur pirate, il l’affuble du proverbe assassin : Guà Yáng Tóu, Mài Gŏu Ròu 挂羊头,卖狗肉, « à l’enseigne de la tête de mouton, on vend la viande de chien »!

 

 

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