君子爱财取之有道 junzi ai cai qu zhi you dao – “la richesse est respectable, pourvu qu’elle soit honnête!” : ainsi fulminait le prof. Guan Dongsheng devant un tribunal de Pékin, contre Dow Jones. La Cour lui a donné raison (22/9), en lui accordant 50.000$ de droits d’auteur à payer par le géant international de la news économique. Retraité de l’université des Nationalités, Guan en réclamait 600.000, et Dow Jones avait en vain espéré en 2002 s’en tirer par un paiement hors tribunal de 40.000$!
En 1994, Guan avait offert à P. Kann, PDG du groupe une calligraphie de l’idéogramme 道 dao (nom chinois de Dow Jones), et avait accepté verbalement qu’il lui serve de logo. Neuf ans après, estimant que Dow Jones avait dépassé le droit d’usage, l’artiste se retournait contre elle. Victorieux “pour le principe” (il veut céder l’argent à la lutte contre le piratage), Guan prétend poursuivre l’initiative partout où Dow Jones a reproduit son caractère : aux USA, Singapour, HK et Taïwan!
· Nerf de la croissance, l’acier a vu en Chine sa consommation monter de 33% de 2000 à 2002, à 210Mt. Voilà qui captive la sidérurgie nippone, en panne sur son archipel : JFE Steel, n°2 japonais annonce (22/9) une JV avec GIS (Canton) qui aura 49% du capital. L’investissement initial de 180 M$ passera à terme à 1,2MM$. Dès 2006, la JV sortira 400.000t de tôles d’acier galvanisées à chaud. Ce projet ambitieux pourrait constituer la 1ère présence d’industrie lourde dans un tissu industriel méridional surtout fait d’artisanat et d’industries légères. Pour la province, c’est un tournant dans sa croissance, dans le sens d’un rééquilibrage. L’usine nipponne servira des clients nippons : Honda et Nissan, eux aussi installés dans le delta des Perles.
NB : l’annonce du projet avait été précédée de 2 mois par celle de Nippon Steel et Baoshan, d’ une JV de 100MM de Yen, pour aciers spéciaux destinés aux clients locaux, GM et VW.
· Un verdict de propriété intellectuelle fera date. Celui obtenu par GMAC et ETS (groupes US chargés des tests d’anglais-US dans le monde), contre New Oriental, l’institut pékinois privé par correspondance. New Oriental est n°1 chinois. Depuis 10 ans, les 2 parties coopèrent pour faire fructifier l’immense marché—78.000 étudiants chinois enrôlés dès 2001 aux US, dont 50% passés par New Oriental. Convaincu par la cour pékinoise d’avoir mis sur le Net les sujets confiés confidentiellement par ETS et GMAC, et d’avoir envoyé de faux étudiants passer les tests, New Oriental écope (27/9) d’1,2M$ de dédommagement. Le jugement avait été précédé un mois plus tôt d’un autre, par ETS: Beijing TideTime, son concurrent obtenait la licence pour publier ses matériaux de préparation au test TOEFL! NB : ETS fait appel, bien sûr!
Sommaire N° 31