· Les 2m26 de Yao Ming, fer de lance des Rockets (Houston) donne à la NBA, la cote auprès des chinois: 63% des ados (15-24 ans), 57% des hommes (15-64ans) en sont fans et suivent ses matchs sur CCTV.
La NBA lance (15/1) son site local, www.nba.com/chin, en chasse des 59M de surfeurs chinois (75% de + qu’en 2001).
NB : Après 2 années difficiles, les dot.com chinoises remontent la pente. Ils se sont redressés grâce à l’engouement du Mondial, au retour de la manne publicitaire, et à une politique clairvoyante de China Mobile qui les autorise à facturer les téléchargements de leurs infos sur "ses" portables. Résultat: au Nasdaq, bourse US des valeurs technologiques, en 2002, NetEase a vu son titre s’envoler de 1661%, à 11,45$ la part Sohu s’est élevé de 736% à 6,40$ : ils sont 1er et 5ème au palmarès!
· Il y a de l’eau dans l’oléoduc entre la Chine et la Russie : un vieux projet commun est compromis par un geste audacieux et tardif de Tokyo :
[1] négocié depuis des ans, y-compris en décembre 2002, le pipeline Angarsk (Sibérie) – Daqing (Heilongjiang) devait livrer 20Mt/an. 2MM$ d’investissements, surtout à charge de Moscou. Mais J. Koizumi, 1er ministre nippon, vient d’offrir bien mieux à Vladimir Poutine (10/01, Moscou) : une liaison vers le port pacifique de Nakhodka. Quoique plus cher (3,5MM$), ce projet offre trois atouts incomparables :
– rester sur sol russe,
– acheminer 50Mt/an (plus du double),
– pour 4 clients (Japon, Corée, Chine, US) et non un seul.
[2] hasard?
Fin décembre 2002, Zhu Rongji ressort un rêve poussiéreux de pipeline pour pomper le pétrole kazakh vers Urumqi -supposant un autre oléoduc à construire (Urumqi-côte). Objet d’un préaccord en 1997, le projet de 4300km (5MM$) avait été abandonné faute de rentabilité – les réserves kazakh exportables, n’atteindraient que 8Mt/an. Mais, si la Chine perd l’apanage d’Angarsk, sa séduction pourrait réapparaître.
Sommaire N° 3