— L’accession chinoise à l’OMC en déc. 2001 n’ a pas été faste aux banques étrangères opérant dans le pays. Selon un groupe de banquiers de l’ UE, leurs prêts y ont depuis lors fondu de 50%, passant de 15% du total à 7,4% en 2002. Leur capitalisation ne pèse plus que 1,1% de celle des locales. Trois de leurs filiales sur 214 se sont retirées. A ce recul concourent les protections nationales obtenues de l’OMC jusqu’en 2006 (tel le ticket d’entrée prohibitif pour l’ouverture de toute filiale). Mais le recul est surtout dû aux étrangers eux-mêmes, qui refusent de prêter à n’importe quel prix. Les banques chinoises sont en concurrence folle, ayant le monopole de facto de l’épargne la plus forte du monde. Elles prêtent à tout-va : on cite des prêts d’infrastructures sur 12 ans à 1% d’intérêts. A ces conditions, pour l’étranger, mieux vaut attendre. Mais pour la banque chinoise, une telle pratique est-elle compatible avec sa prétention d’éviter les banqueroutes des clients, la perte de capital, et la surchauffe?
— En croissance estimée à 15% pour 2003, la demande chinoise en cuivre atteindrait 2,7Mt, et les imports atteindraient 1Mt. De tels chiffres assurent à la Chine de devenir premier consommateur et importateur mondial, avec ses 18% du marché et assurant seule l’essentiel de sa croissance, comme pour d’autres métaux non ferreux (cf n°27), c’est elle qui fait remonter les cours. Au 1er semestre, Jiangxi Copper tripla ses profits (25M$), et annonce une production de 340.000t en 2003 et 400.000t en 2004. D’ici 2005, moyennant un invest de 81M$ dont 1/4 déjà réalisé, sa mine de Fujiawu sera opérationnelle. Tout ceci portant Jiangxi Copper dans la botte des 10 1ers producteurs mondiaux : résultat d’années d’efforts et d’investissements en équipements importés.
Sommaire N° 29