Joint-venture : Le plastique, cheval de Troie des exports

— Trop petit pour survivre à l’actuel tsunami de fusions-acquisitions dans le secteur, le brasseur malais Lion vend à Interbrew : sous réserve du feu vert des actionnaires de Lion, pour 131M$, le groupe belge prend la gestion de ses usines au Hubei, Hunan et Shandong, 50% des parts et droit au rachat du reste (au même prix) sous 12 mois. L’opération rend Interbrew n°3 chinois, dépassant le pékinois Yanjing, doublant sa production à 21 Mhl/an et 9% du marché.  Le N°1 demeure Anheuser-Bush (US, allié à Tsingtao), le n°2 SabMiller, associé à China Resources (HK) : en juin, il absorbait le n°4 Harbin Brewery.

NB : atomisé en 100aines de Cies, le secteur verra sa concentration se poursuivre, sous la pression de l’étranger : les marchés US et de l’UE sont en panne, seul le chinois progresse encore!

— Les contrats d’épuration des eaux s’en viennent dans les villes, poussées par le besoin et (à Pékin), l’échéance des JO de 2008. Veolia (ex-Vivendi) poursuit sa percée en signant (10/9) le contrat pour une usine à Pékin-Lugouqiao.

Associé à Kerry (HK), Veolia verse 5M$ des 40M de l’investissement, le reste venant de la Banque Mondiale et de la mairie. Il en obtient une concession, qui rapportera 50M$ sur 20 ans. Ce contrat en suit d’autres à Shanghai (retraitement des eaux de Michelin), Tianjin, Chengdu, Zhuhai. A Shanghai, Onyx, sa filiale “déchets”, obtient la concession de l’incinérateur de Jiangqiao (la plus grosse de Chine, 1000t/j), d’une valeur de 80M$ sur 20 ans!

NB: Veolia veut doubler son chiffre d’affaires chinois tous les deux ans!

— Un aspect peu connu de la success story chinoise à l’export est le plastique, sous mille formes. Dès 2001 se vendaient hors du pays la moitié des 41M de téléphones, 210M ventilateurs et 41M TV made in China, ainsi que 40 % des 13,5M de réfrigérateurs, 84M d’aspirateurs et 80M d’écrans PC. En 2002, les exports plastiques atteignaient 6MM$. Un des articles de pointe est le sac d’emballage, dont l’UE et les US commandaient alors 40MM chacun. L’administration US ITC tente d’endiguer le flot, en menaçant d’un droit compensatoire! Mais Shell Chemicals ne voit pas du tout la fin de cette chevauchée fantastique du cheval plastique : d’ici 2006, selon ses prévisions, la production pétrochimique chinoise devrait doubler—grâce aux livraisons de polyéthylène du Moyen-Orient, nouveau fournisseur au détriment de la Corée/Sud.

  

 

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