A la loupe : Dumbo et Sun Wukong enterrés par Ninja

Entre des BD locales telles Science fiction World ou Science Pictorial, et les batailles spatiales made in Japan ou Korea, que choisit l’adolescent chinois?

La question  se posait en 1995, mais plus maintenant, ces 2 titres locaux venant de disparaître des kiosques, faute de clients. D’autres suivront : la BD chinoise ne récolte que 10% de ce marché de 157 M$/an. Désaffection en partie injuste : le produit chinois, légal, est censuré (donc atone), tandis que l’autre, sous le manteau, est libre. Le clandestin est d’autre part piraté, économisant  les droits d’auteurs … La partie n’est pas égale!

Autre BD qui peine en Chine : Mickey, perclus de rhumatismes (à 75 ans!). Seule une reprise de l’édition pour jeunes par le privé donnerait une chance à cet immense marché…  En cours de négociation, le rachat de 100aines de librairies et de la maison d’édition de Xinhua (Shanghai) par Fosun, groupe privé d’ 1,2MM$, annonce t’il l’avenir?

Le dessin animé végète en la même agonie, obligé de faire avec les 6M$/an de son budget chez CCTV et à la production anémique (16h en 2002) des Studios d’animation de Shanghai, dont le dernier succès remonte à 1999. Cet automne, Disney remporte la mise dans les cinémas avec Finding Nemo, co-production avec Pixar, qui vient de faire 1,2M$ en deux semaines. « Succès isolé », préviennent les experts, puisque la coopé Disney-Pixar expire. Disney mise sur l’ouverture de Disneyland à HK en 2006, mais choisissant comme site, au départ, HK contre Shanghai, il a raté l’offre unique de cette dernière, d’une TV-Disney par cable 24h/24 : chance qui sans doute, ne reviendra pas plus que la lampe d’Aladin!

 

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