En 2001, le chancelier Schroeder emporta un succès éclatant à Shanghai-Pudong, en y vendant le Maglev – train à sustentation magnétique d’une vitesse de 500km/h. Signé Thyssen-Krupp-Siemens, le bijou coûtait 1MM$: l’Allemagne en paya la moitié, espérant emporter le marché de la ligne Pékin-Shanghai, 1300km pour 20MM ²!
Deux ans plus tard, le rêve s’est mué en cauchemar : selon Siemens, la Chine renoncerait à cette filière. Pour le monorail d’Outre-Rhin, ne resteraient sur le tapis que les 200km de prolongation de la ligne existante jusqu’à Hangzhou (Zhejiang).
Cet échec allemand a plusieurs raisons. Le Maglev shanghaïen a eu sa part de problèmes techniques. Le gainage d’un câble a été changé (30M$). Le train n’est pas encore en service régulier!
Or, la Chine exige un outil fonctionnel pour les JO de 2008. Or, le 1er admirateur du Maglev et de l’Allemagne, Zhu Rongji est maintenant en retraite. Enfin, cette technologie encore non démontrée, même en RFA – où un chantier Maglev vient d’être annulé-, ne permet pas comme ses rivaux une utilisation « fret »… Au ministère de tutelle, des années de réflexion arrivent à leur terme: Pékin fera son choix, en fin de l’année. Le choix, selon la rumeur, serait depuis longtemps arrêté, puisqu’une ligne ferroviaire Pékin-Shanghai pouvant accueillir un TGV, serait en cours de finition !
Trois trains restent en lice : l’ICE allemand, le TGV français (le plus rapide, et le seul qui navigue à 300km/h «croisière»), ou le Shinkanzen nippon, le plus confortable.
Les japonais pratiquent la méthode Coué, et font le forcing, forts de capacités exceptionnelles de financement, et du potentiel imbattable d’intégration des deux économies (Tokyo deviendra sous 5 ans 1er partenaire de la Chine). La France est discrète. Ses chances sont-elles moindres pour autant ? Réponse dans quatre mois!
Sommaire N° 25