Editorial : SRAS : Degré Zéro, et les lendemains!

Face au SRAS, la Chine gagne la partie, annonçant trois jours la semaine passée, sans cas nouveaux ni morts. Après hésitations, l’OMS suit et s’apprête à déclassifier «très bientôt» comme zones dangereuses, Nord-Hebei, Tianjin, Shanxi, Mongolie. Pékin pour sa part rouvre (10/6?) cinés et bibliothèque nationale, après un mois de mise en berne.

Pour les milieux étrangers, la convalescence suit: le LFP se remplit doucement (2/3 des d’élèves de retour), et  les Cies lèvent progressivement l’interdit de voyage: la page semble tournée!

Au chapitre « aides aux PME pour remonter la pente » (20000 jobs perdus), l’Etat a promulgué baisses ou grâce d’impôts, et dans Pékin, 726M$ sont (29/5) distribués chez 2 banques, Everbright et Beijing Commercial, en prêts préférentiels sur 5 ans, à bas taux, voire taux gratuit, en cas de remboursement dans les délais. Les dossiers sont traités le jour même par Find Capital, n°1 national du crédit auto. En même temps, les assurances versent leurs 1ères « primes SRAS ».

Enfin, les migrants reviennent en ville, soumis à l’arrivée à des contrôles médicaux rigoureux—sans attestation, on ne rentre pas!

Le danger passé, est-ce un hasard –sans doute pas!- si 2 pétitions font grand bruit,  encensées par la presse, suite à la mort par bavure d’un migrant à Canton (au 17/3, 18 policiers et médecins punis depuis).

[1] Celle de Xu Zhiyong, Teng Biao et Yu Jiang, docteurs en droit à Beida et profs (30naires), réclame l’abolition du mécanisme permettant d’ arrêter, taxer et expulser les migrants. Cette pratique n’est pas constitutionnelle, ni même légale.  Les expulsions devraient, selon cette demande, être contrôlées par la justice. Ce qui irait dans le sens de la demande de Hu Jintao, depuis sa nomination comme Président et Secrétaire national du PCC, d’améliorer le sort des migrants.

[2] Celle de He Weifang, éditeur du “journal du droit de Beida”, réclame la suppression de la détention extrajudiciaire en place depuis 1982. He réclame aussi qu’une instance spécifique se voit reconnaître le privilège de l’interprétation de la constitution (ANP ou  tribunal ad hoc).

La presse constate qu’aujourd’hui, censures et arrestations de dissidents, qui continuent, n’empêchent pas une tolérance exceptionnelle pour les revendications de réformes juridiques limitées, liées à des problèmes sociaux, ne remettant pas en cause le monopole du PCC! « Dans les années 1980, dit He, on croyait au grand changement par la passion : aujourd’hui, nous recherchons le petit changement par le droit, la transformation lente et sous contrôle de la culture et des organes administratifs. C’est plus efficace, et c’est ce que les gens veulent » !

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
9 de Votes
Ecrire un commentaire