— Le terme de privatisation n’appartient pas au vocabulaire socialiste des affaires. Il est par contre séant de s’adonner à la diversification des actifs. Fin des années 1990 – des 100aines de milliers de PME étaient passées aux mains des patrons ou des ouvriers, avec des résultats peu probants. Ici, l’usine était sauvagement dépecée (meilleurs actifs fourgués), laissant sur le tas des millions de chômeurs. Là, le personnel pléthorique était religieusement maintenu…
A présent, une 2de phase de privatisation aux couleurs de la Chine se profile, avec la volonté de faire autre chose : depuis décembre propriétaires réels de quasi-toutes les 175.000 EE (500MM$ d’actifs), mairies et provinces vont vendre aux groupes financiers, surtout chinois. En cours d’adoption au Conseil d’Etat, un règlement de la SAMC fixe les droits et devoirs des investisseurs, tout en garantissant l’indépendance de gestion de l’actif une fois cédé (tout ou partie). Début avril, le Fujian ouvrait le bal avec sa braderie de 300 entreprises d’Etat (EE). Le Shaanxi prétend pour sa part vendre 80% de ses 1000 grandes entreprises d’Etat (GEE). Une affaire à suivre, qui ne s’engage pas forcément sous les meilleurs auspices, vu la conjoncture. Mais il est vrai que l’épargne dort en Chine, et que beaucoup de gens sont en quête d’occasions d’investir!
Sommaire N° 17