Joint-venture : Pas de mariage pour Newbridge

— En sept. 2002, Newbridge, compagnie d’investissement californienne, frappait un coup de cymbale au Landernau bancaire étranger en Chine, en annonçant la prise de contrôle de 17,9% de la Shenzhen Development Bank, dont il devenait le 1er actionnaire (les 3/4 de ses parts étant atomisées entre un actionnariat de petits porteurs). Cet accord était unique, car il contournait un règlement plafonnant à 15% toute participation étrangère à une banque locale, destiné à empêcher toute prise de contrôle par l’étranger. Ce qui ne l’avait empêché d’être sanctifié par le Conseil d’Etat, la CSRC et la BPdC. Il ne restait qu’à fixer le prix du rachat—en février, Newbridge suggérait même un deal déjà convenu  –environ 120M$– avec les 4 Cies financières municipales détentrices de 18,2%. Mais depuis le 12/5, rien ne va plus: la Shenzhen Development Bank annonce la rupture unilatérale de l’accord, et Newbridge insiste que l’accord signé est contraignant.

Que s’est-il passé? Secret d’affaire. Les analystes spéculent sur un blocage par la nouvelle tutelle CBRC. Si tel est le cas, la décision chinoise serait définitive. Privé de son accès au capital (20MM$) et aux 198 succursales de SDB, Newbridge n’aurait plus que ses yeux pour pleurer, ramenée au même starting block que ses concurrents, devant attendre 4 ans pour vendre du RMB sans entraves, et limiter dans l’intervalle ses ouvertures d’agences à une par an!

 

 

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