Le Bureau de gestion des désastres sera d’ici 2 à 3 mois la nouvelle émanation du Conseil d’Etat, regroupant plusieurs ministères et commissions. Issu de la crise du SRAS, cette structure a été conçue en quelques semaines par l’Institut national d’administration, sur le modèle de la US Federal Emergency Management Administration. Elle sera dotée de vastes pouvoirs, pour répondre à toute épidémie, tout empoisonnement massif (comme celui ayant frappé en mars 3000 lycéens du Liaoning) et autre menace à la santé. Il imposera aux provinces de réserver des fonds d’urgence, dont il aura la charge, recentralisant des aides jusqu’alors atomisées entre donneurs s’ignorant mutuellement. Il pourra aussi sévir contre les cadres tentant d’étouffer une catastrophe (comme dans l’affaire du Liaoning).
Il rédigera aussi les plans de catastrophe, et mettra sur pied des réponses à différents scénarios.
Le 12/5, en un éclair (16 jours), le Conseil d’Etat (Wen Jiabao) a sorti une série de règlements (54 articles) afin d’encadrer la gestion de ces risques publics : ils serviront de cadre à la nouvelle administration.
Ainsi la Chine se dote d’un outil spécialisé dans la lutte anti-catastrophe, apanage jusqu’alors des pays riches. Mais avec deux limites :
]Si le désastre intervient sous domaine militaire (source de 8% des cas de SRAS), sa compétence disparaîtra probablement.
]Et selon le prof. Zhang Shuguang (Pékin, Institut d’Economie), «dans tout système de réponse rapide aux catastrophes, un élément est crucial-la liberté de l’information» – elle manque encore !
Sommaire N° 17