A la loupe : La Chine tousse, l’économie prend froid

Un mois d’explosion du SRAS montre des effets nocifs sur la croissance. Des M de PME ont perdu «leur» semaine d’or du 1er mai. Selon Citigroup, si d’ici juillet, 10% des jobs de service se perdent, le chômage urbain passera à 13% (+4,5%). L’export souffre, de 80% (viande) à 10-30% (électronique): le contrôleur de qualité ne peut plus venir, et la hantise du virus s’instille.

D’ici août, l’export perdrait 10MM$, selon Pékin. Le port de Shenzhen qui avait augmenté jusqu’à 75% son tonnage au 1er trim., voit cette envolée brisée par la chute des commandes de la Foire de Canton (-75%).  Toutefois, selon un sondage de Deutsche Bank, l’Investissement  direct étranger (IDE)  réel  résisterait à ce stade. La Chine demeure le lieu béni de l’investissement, mais si, après l’été, le virus n’est pas jugulé, des départs industriels seront inévitables.

En consommation intérieure, la bière broie du noir, avec les consignes d’abstinence sanitaire. Motorola ferme 15 j.  son QG pékinois (1000 jobs), et coupe 250 emplois à Tianjin.

D’autres secteurs, toutefois, profitent de la crise. N°4 chinois de la TV couleur, TCL va doubler ses ventes en UE en 2003, profitant du US$ bas et de l’² haut. Les voitures se vendent toujours plus, ainsi que les télécoms (téléphone, internet), et bien sûr, désinfectants et textiles (masques). Les thermomètres font grise mine, entre la rupture de stock et l’interdiction de faire valser les étiquettes. 

En bref, en 2003, quelle baisse de croissance pour la Chine :  0,5% (selon la Banque Mondiale), 2% d’ici l’été?   Mais Pékin, affranchi de toute peur d’inflation (+0,9% en mars), annonce déjà un plan de relance, en un coup de fouet compensatoire !

 

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