— Il n’est pas parsemé de fleurs, le chemin de la laiterie en Chine. En 2001, Kraft avait dû céder pour "un verre de lait" (9,3M$) sa JV avec San Yuan (Pékin). En 2002, Danone avait dû se résoudre à échanger ses 2 usines contre 5% des titres de Guangming (Shanghai). A présent (27/4), c’est au tour de Parmalat de se retirer de Chine, faute d’y faire des profits -en 2002, il y a perdu 2M$.
Sans compensation, le groupe italien confie la gestion de sa JV à 65%, au partenaire Nanjing Milk, n°1 de sa province (Jiangsu). Ecrémé de sa 12aine d’expatriés, Nanjing aura 3 ans pour redresser la JV, vendant 4.500t /mois de yogourts / lait sous la marque transalpine. Ce délai lui permettra en fait, plus probablement, de constituer un trésor de guerre pour rembourser son créateur… Avec l’OMC, cependant, une autre approche se dessine. Alors que le marché intérieur croît de 20%/an, atteignant 10Mt de lait frais (en 2001), 0,6Mt de poudre et 1Mt de produits transformés, la Chine va réduire ses taxes de 60 à 10% d’ici 2006 : des groupes tel Challenge Dairy s’apprêtent à exporter en masse. Challenge, coopérative australienne,va livrer en Chine 2000 t de produits/an, pour un chiffre d’affaires de 200M$ d’ici 2009. Le "truc" consistant à partager les profits avec San Yuan, qui distribuera : San Yuan et Challenge ont créé pour cela une JV de 27M$, à 50/50%.
Sommaire N° 15