Petit Peuple : à bon chat blanc, bon rat noir

wAfin de plier les métropoles aux moeurs contemporaines, les défenses pleuvent sur les villes : ne pas cracher, étendre son linge, élever des pigeons, jurer, boudiner son T-shirt, jeter en rue ses peaux d’orange… Jin Dapeng, directeur de l’Hygiène pékinoise le dit : « plus propre, vous aimerez plus la vie, et ferez plus pour moderniser la Chine »! Un interdit spécial va aux « stickers » sur poteaux télégraphiques, qui veulent retrouver un chat, recruter une bonne, offrent des cours de 二胡 erhu (violon à 2 cordes) ou  bien des faux diplômes.  En 2001, le ministère estimait à 0,6M les postes indûment occupés grâce à ces derniers. A travers la Chine, gendarmes et truands rivalisent d’imagination pour gagner la guerre des affichettes. A Hangzhou (Zhejiang), le mois dernier, le limier crut gagner après avoir inventé le gadget suivant: chaque fois qu’il ouvrait son GSM, le trafiquant entendait le message en boucle: « Bip… Vous avez violé la loi… Allez tout de suite au bloc, pour recevoir votre châtiment » !  Par contre à Pékin, un peu plus tard, ce fut le bandit qui gagna, quand le commissaire, un beau matin, trouva collée sur sa propre porte une pub, désignant son poste de police comme adresse du centre de contrefaçon. Pire : dans la foulée, le GSM du chef commença à vibrer de demandes de diplômes marrons. Vérification faite, les commandes étaient naïves, mais de bonne foi : les falsificateurs avaient mis sur l’annonce, le propre n° du commissaire! C’est ce qu’on appelle, en mandarin, 上 有 政 策 下 有 对 策 shang you zhengce, xia you duice -«au sommet, la stratégie, à la base, l’autodéfense!»

 

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