Argent : mort et vie des coop de crédit rural

Ÿ74MM$ :tel est selon Morgan Stanley  le niveau des mauvaises créances des 40.000 coopératives de crédit – 40% de leurs avoirs.

La nécrose de cet  outil de crédit n°1 du  monde rural, héritage maoïste, est la cause 1ère de son appauvrissement visible depuis 1995.

La refonte des coopératives est donc une des  tâches cruciales de la réforme agricole – dans une logique de profits, pour changer. Inspirée du Crédit Agricole français, la Yinzhou Rural Credit Coop (Zhejiang) pourrait faire date, en obtenant pour la 1ère fois le droit de de faire fonction de banque commerciale.

En cours d’approbation par la PBdC, la nouvelle caisse a été recapitalisée de 26,5M$ et a attiré plus de 10.000 sociétaires, moyennant un ticket d’entrée de 1000Y (120$) pour les petits, qui pourront la retirer après 3 ans, et d’une part incessible pour les investisseurs institutionnels. Les petits porteurs ne toucheront pas de dividendes, mais des services à taux préférentiels, voire sans intérêts

NB: ce test sera sans doute le dernier pour la BPdC, relayée dans ce mandat  par la CBRC.

 

Ÿ Le rapport de l’Asia Development Bank sur la sécurité routière, est écrasant: les chauffards chinois ont causé 755.000 accidents, 106.000 morts, 546.000 invalidités en 2001. Zeng Peiyan, patron de la SDPC fut gravement blessé lors d’une mission  récente dans le Nord-Est.

Prix à payer pour l’accélération hyperbolique des ventes de voitures neuves (+50% en 2002, à 1,1M), non suivie par la montée en puissance des talents de conduite, ni par un investissement sur les routes. Les 26,4 décès chinois/an par 10.000 véhicules forment un bilan 13 fois supérieur à celui de pays maîtrisant mieux le sujet, Japon ou Australie! Le coût social est à l’avenant : 13 à 39 MM$ /an, 1 à 3% du PIB chinois!

 

Ÿ Sujet en vogue depuis janv., la mise en vente des biens d’Etat peut cacher leur renationalisation.

Phénomène bizarre, surtout à Canton, temple du privé. La mairie de Shenzhen vient de reprendre le contrôle des  autoroutes 107 et 205 à Shenzhen Expressway (SE).

Cotée en bourse de HK, SE en tirait  39% de ses profits de 2001. Ce qui se passe : le péage de ces axes à travers la “2de frontière” (séparant la ville du reste du pays) causait chaque jour des bouchons mémorables-et un manque à gagner inacceptable en productivité locale : la ville préfère mettre ces routes en gratuité. Leur rachat a été fixé à 232M$ (payables en 3 ans), dont 75M$ de compensation.

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, SE affirme que ses 2 “vaches à lait” étaient arrivées à maturité, et veut investir dans d’ autres liaisons à meilleur potentiel, telle cette voie rapide de 150M$, entre Yantian-port et Shenzhen-aéroport. Mais la bourse ne s’y trompe pas : en 2003, SE verra ses profits fondre de 16 à 40%!

 

 

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