Petit Peuple : le mari est en prison

·  nuren ding ban biantian : la femme chinoise occupe la moitié du ciel, mais de retour au domicile, dans 30% des foyers, elle prend des coups, selon l’accusation de la Fédération des femmes. Au village de Xingyang (Henan), en 1982, Yan Mei, jeune mariée, avait laissé un visiteur entrer dans la maison en l’absence du mari : au retour, celui-ci, de rage, la mutila au moyen de fil et d’aiguille à repriser, puis lui infligea une ceinture de chasteté… à vie. Ce n’est que le 17 janvier 2002, suite à un ultime passage à tabac, qu’elle prit un avocat et porta plainte -il est en prison. Mais cette violence cachée est loin de se limiter aux milieux sans éducation: sur 100 femmes battues en2000, selon un centre d’aide téléphonique,35 ont derrière elles au moins le lycée – et 2/3 des maris sont universitaires -tel ce mari titulaire d’ une maîtrise, qui avait décidé de frapper sa femme (également maître), chaque fois qu’elle prononcerait un mot inutile. Une première raison à cette vague contemporaine de coups et blessures au foyer, se retrouve ailleurs au monde : face à une femme toujours plus éduquée et indépendante (70% des chinoises battues gagnent leur vie), des hommes appliquent, comme dernier rempart de leurs privilèges menacés, leur loi musclée. L’autre raison est plus locale et culturelle : jusqu’à présent, l’école chinoise s’est avérée moins performante que l’occidentale, dans la formation au dialogue.

 

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