HK ces derniers temps, voit davantage de noi-res nouvelles que des bonnes. Denise Yue, la Secrétaire au Trésor, avertit qu’au rythme du déficit actuel, ses réserves de 46MM$ seront évanouies en 7 ans, et que la dette atteindra, en 20 ans, 333MM. Le déficit sera, pour ’02, de 8,5MM$, puis de 5,13MM$/an jusqu’en 2005 : il faudra taxer plus, dépenser moins. Ceci, alors que le chômage a monté en 3 mois (nov-jan) de 0,6% à 6,7%. Le sous-emploi qui passe de 104.000 à 112.000 personnes. Les prix chutent: l’avion Pékin – Shenzhen, porte de HK, ne coûte plus que 92$- aller -on ne vole plus!
Standard Chartered, fleuron de la banque du rocher, admet que la crise publique est celle de l’économie entière : en 2001, elle voit son profit monter de 1% seulement, alors que ses mauvaises dettes doublent à 256M$ : expression des faillites qui atteignent 13.000, 30 fois plus que dix ans avant. Les ardoises ont pesé pour 47% dans les dépenses du groupe… Du coup, Standard Chartered repousse, comme d’autres conglomérats dans la RAS et en Chine, son passage en bourse, et 43% des firmes Hongkongaises s’apprêtent à licencier sous 12 mois!
Dans la tourmente, HK poursuit sa politique de chantiers, pour 77MM$ en 9 ans, dans 1600 projets de métro, télécom, finance, commerce, culture, sports, la ligne ferrée vers Shenzhen, voire le fameux pont-autoroute vers Macao, serpent de mer spasmodique. Le problème de fond : les métiers historiques de HK (le rôle de « hub ») sont à la portée de la Chine à présent – HK doit se réinventer ou péricliter.
NB : la Chine vit la même crise, avec moins de transparence, mais plus d’angoisse : la presse continentale vient d’admettre l’assassinat, en 2000, de 3 patrons de groupes industriels dans le Hubei, par des employés licenciés ou leurs enfants. La Chine compte supposément 3,6% de chômeurs ou 6,81M – en réalité des dizaines de M, occultés pour contenir le climat social!
Sommaire N° 8