Petit Peuple : des amours de cuir et d’or

· La Chine a son Dallas en vrai, histoire d’amour et de dollars sur fond de tabloïde et de pelouse.

C’est de la romance de "Milu et Lily" que l’on rêve, entre Bora Milutinovic, l’entraîneur yougoslave coqueluche du pays après avoir mené l’équipe nationale en Coupe du monde, et Li Xiang, la journaliste de 29 ans qu’il a tirée de l’ombre et sacrée grande prêtresse du ballon rond. En été ’01, alors que le Onze chinois tirait la langue et les mollets à travers les éliminatoires -personne ne croyant à sa victoire- Lily, obscure rédactrice au Guangzhou Daily, avait été placée sur ce coup incertain. Elle rencontra Milu: son étoile, son charme firent le reste. Par ses fracassantes révélations sur ce sport devenu vedette, elle fit décupler les tirages. Rachetée (très cher) par Sports-Hebdo, elle sort les scoops de l’équipe – même les joueurs viennent lui demander s’ils sont sélectionnés. Son livre bien nommé, Distance Zéro, fait un tabac, grâce à la présence de Bora aux séances de signature. Ses collègues la grillent en vain sur son ignorance du football, et son "tandem gagnant" avec l’entraîneur (la tête et les jambes). Lily répond par des remarques d’une sensualité forte et d’une arrogance à la mode de l’impératrice Tseu Si : "la rumeur, c’est comme une écharpe: je la porte, parce que je peux l’ôter quand je veux". Ultime ambition de Lily: passer présentatrice de TV: "c’est fatiguant, d’être journaliste sportive – et puis, je n’ai jamais aimé le foot". On la comprend, et 72.000² /mois (son salaire présumé), c’est peu, pour récompenser son calvaire!

 

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
9 de Votes
Ecrire un commentaire