Joint-venture : mise sur son cheval Mazda

· Pour l’automobile chinoise, 2002 a été l’année du feu d’artifice, avec +40% de ventes!

N°3 avec 8,6% du marché, General Motors (GM) remporte la meilleure courbe, ayant doublé ses ventes (+104%) à 110.000 unités : Fruit d’un investissement (1,5MM$ en 1997) qui a permis de porter sa gamme sur tous les segments du marché. Avec la nouvelle Buick (sortie 26/12), GM va mettre sa chaîne aux 3/8, atteignant son plafond de capacité (150.000 véhicule par an).

VW a le record de la masse, avec 500.000 véhicules vendus en 2002 (+140.000). VW va doubler son score en 5 ans, moyennant un investissement annuel de 600M² /an -pour conserver ses 50% de marché.

Ford tente sa dernière chance pour entrer en Chine par la grande porte. Terrassé en 1997 par GM sur la place de Shanghai, Ford avait dû se rabattre sur des petits partenaires (Chang’an à Chongqing, qui sort en 2003 la Fiesta, Jiangling au Jiangxi). Or, FAW (Changchun) va produire sous licence la Mazda 6 -Mazda, filiale Ford à 33%, a une JV avec FAW à Hainan. On parle de fonder une nouvelle JV, voire de fusionner des actifs -Chang’an pourrait être absorbé par FAW, déjà partenaire de Toyota et de VW (pour la Jetta). Mazda pourrait être, pour Ford, le bon choix : produisant 20.000 véhicules/an le groupe nippon espère atteindre à moyen terme 5% du marché (50000 véhicules en valeur 2002).

· Dix mois après avoir collé 20M$ d’amende à l’agence newyorkaise de la BoC pour fraude (cf VdlC N°3), l’autorité bancaire US donne le feu vert pour s’installer à China Merchants, filiale à 23% de la Cosco, n°6 chinois (38MM$). Shanghai pourtant, ne renvoie pas l’ascenseur, et refuse à Citibank la reprise de 1,66% de Pudong Development Bank, avec 60M de parts A, moyennant 17M$ : elle les revend à son propre bras financier récemment créé – Shanghai International Group. Mauvais départ pour le permis de vente de parts A à l’étranger, effectif depuis le 1/12!

NB. : deux fonds de placement mixtes ont été autorisés : après Allianz et Société Générale, ING (NL) prend 30% d’une JV au capital de base de 12M$ (le minimum), avec 4 partenaires dont China Merchants Securities, un des plus gros courtages nationaux, tandis que Fortis contrôle 33% d’une JV. La part belge passera à 49% d’ici 3 ans, suivant la règle de l’OMC. Plus chanceux, Fortis n’a qu’un partenaire, Haitong. Les 2 fonds sont de type «ouvert», en parts A (pour chinois). Ils attireront des clients, selon leur capacité à convaincre les investisseurs d’un « plus » apporté par une gestion à l’occidentale.

 

 

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