Petit Peuple : une mère intérimaire

Ayant raté l’examen de mi-semestre à l’école de Xuanwu (Pékin), le jeune Sun (nom d’emprunt) se retrouvait avec un carnet déplorable et une réunion de parents d’élèves 2 jours après – la tuile! Il crut trouver la parade en envoyant au meeting une mère intérimaire, recrutée dans une agence du même nom. Mais les choses dérapèrent. La professeur, fine mouche, réalisa que cet-te paysanne au regard torve et à la mine coupable faisait une mère bien improbable. Devant l’assemblée, elle eut tôt fait de la confondre. La suite s’embrouilla extrêmement, à mesure

qu’entrèrent en action de nouveaux protagonistes. Le Bureau de l’Industrie et du Commerce du quartier estima que l’agence d’intérim avait fourni un service illégal à un mineur. La demoiselle de l’agence rétorqua, indignée, qu’elle ne servait, par principe, que les parents – la fraude devait venir d’ailleurs. La fausse mère s’effondra en sanglots, alléguant n’avoir rien compris. Un professeur de droit barbu statua qu’il n’y avait pas de loi permettant d’épingler ce délit-là : c’est ainsi qu’un  yi wu suo chang («maître en rien du tout » – cancre) a suscité un vide juridique, de quoi occuper journalistes, juristes, éducateurs et Parlement pour des mois!

 

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