En 2001, Tianjin a vu naître 74600 enfants, un tiers de moins qu’en 1997. En 2000, elle a recensé 1,68M de jeunes en dessous de 14 ans :
230.000 de moins que 10 ans avant. En termes bruts, cela signifie qu’un couple sur dix a opté de ne pas concevoir, faisant sourde oreille au précepte de Mencius : "des trois manières d’insulter ses parents, rester sans héritier, est la plus grave"! En conséquence, les 4700 maternelles de Tianjin de 1995 ont régressé à 2600, et les écoles et lycées vont suivre. A cette mutation sociétale, il y a des raisons anciennes : on enfante tard, parce qu’on est soi même enfant unique (gâté), pour étudier, pour faire carrière, pour s’amuser ou parce que la Sécurité sociale existe désormais.
Mais des raisons nouvelles se dégagent. En tant que femme, on ne fait plus d’enfant, faute d’avoir trouvé le bon partenaire. Les couples soudainement, veulent apprendre à s’aimer -selon l’université de Fudan, c’est le prélude à l’arrivée de la famille monoparentale ou homosexuelle. C’est donc à une exigence de sens à la vie, que correspond la grève des berceaux.
Enfin, 2 tendances apparaissent, comparables à celles de l’Occident :
1. libérées de la pression d’investir dans l’école ou la santé, les villes consacrent plus à leur bien-être. Depuis 1990, la part du PIB de Tianjin investie dans les bébés, a baissé de 7/8, à 0,71%.
2. La mode arrive, des mères quadragénaires-au désespoir des médecins craignant pour leur santé. Une étude dans Tianjin en 2001, en détecte 4000 de plus de 35 ans. Elles ont d’ailleurs un surnom: laobeng shengzhu – vieilles huîtres qui font une perle !
Sommaire N° 38